(BFI) – Jeudi 4 décembre 2025, le gouvernement gabonais a tiré la sonnette d’alarme. La position du Gabon à l’extérieur est fragilisée par la baisse des exportations qui sont notamment passés de 7399 milliards de Fcfa en 2023 à 4600 Fcfa en 2024 un maintien d’importations élevés et surtout un retard dans le rapatriement des devises. Le communiqué souligne que l’application insuffisante du règlement Cemac sur le rapatriement obligatoire est un facteur clé de l’érosion des devises.
Cette situation créé un trou de liquidité en devises, indispensable pour financer les importations et stabiliser la monnaie locale. La Beac et les institutions régionales insistent régulièrement sur l’importance du rapatriement pour maintenir des réserves suffisantes ; quand les recettes ne rentrent pas la banque centrale a moins de margent pour intervenir sur le marché de changes. Pour le Gabon, dont une part significative des revenus provient des industries extractifs, toutes perturbations des exportations ou des circuits de rapatriement se traduit rapidement par une détérioration des réserves.
Le conseil des ministres a donc annoncé un plan conjoint avec la Beac afin de stabiliser les réserves dès le premiers trimestre 2026. Les causes de non-rapatriement évoquées sont multiples. Les principales selon la Beac vont de la résistance des entreprises exportatrices surtout dans le secteur extractif, à l’application insuffisante de la règlementation de change, en passant par des faiblesses au niveau du système bancaire et des opérateurs financiers et la lenteur d’accès aux devises dans le circuit officiel.
La réponse publique annoncée combine mesures réglementaires, incitation à rapatrier et coopération avec la Beac pour suivre les flux. A court terme, des restrictions ou des pénalités administratives peuvent accélérer des retours des devises, mais elle pourrait dans le même temps dissuader les investisseurs si elles sont perçues comme trop agressives. Le plan conjoint avec la Beac annoncé par le gouvernement devra donc être à la fois technique et diplomatique.




