(BFI) – La commune de Ngoro vient de signer avec l’initiative pour le développement durable et ses partenaires un accord pour la production d’un cacao durable et l’amélioration des conditions de vie des producteurs
La commune de Ngoro dans le département du Mbam et Kim, région du Centre veut être émergente à l’horizon 2030 selon son plan communal de développement. Cette émergence passera par la production agricole, principale source de subsistance et de revenus de ses populations. Elle constitue avec celles de Ntui et Mbangassina, la force qui fait du Grand Mbam, le premier bassin de production du cacao au Cameroun. Voilà les raisons qui ont attiré IDH et le projet “Cacao sans déforestation” à Ngoro : « les départements du Mbam, c’est à dire Mbam et Kim et Mbam et Inoubou, sont le plus Grand bassin de production du cacao au Cameroun. C’est la raison pour laquelle cette zone pilote est l’espace dans lequel tous les engagements sont pris. C’est là aussi que nous trouvons tous les différents acheteurs et exportateurs. IDH a cofinancé deux projets à hauteur de 3,7 millions d’euros qui couvrent la période 2023/2025 et les communes de Mbangassina, Ntui et Ngoro sont les Communes concernées » , confie Christian INOUGA, le représentant pays de IDH .
C’est l’objectif poursuivi par le gouvernement camerounais à travers le projet « Cacao sans déforestation » avec l’accompagnement de l’initiative pour le développement durable, IDH et ses partenaires. Selon Joël Martin Atangana, le Project manager, « 70% du cacao produit au Cameroun est vendu et consommé dans l’union européenne. La réglementation de l’Union européenne exige que la production de ce cacao ne contribue pas à la déforestation, qu’il respecte les hommes, qu’il soit traçable et surtout qu’il contribue à améliorer les conditions de vie des producteurs ». Par ailleurs ajoute -t-il : « Quand on regarde la SND30, le département du Mbam et Kim dont Ngoro fait partie, est un point stratégique pour permettre au Cameroun d’être autosuffisant sur le plan alimentaire, de pouvoir générer des revenus des revenus de ses producteurs ».
Tout comme à Ntui et à Mbangassina, la signature de ce protocole d’accord adapté au plan de développement de la commune de Ngoro permettra aux cacaoculteurs et autres cultivateurs de la commune de bénéficier d’accompagnements financiers et techniques pour une meilleure migration vers l’agroforesterie et l’application de meilleures pratiques agricoles, agroalimentaires et commerciales des autres cultures.
La commune de Ngoro boucle ainsi la phase des accords, la suite prévoit : « l’élaboration de stratégies chiffrées pour que les différents protocoles d’accord qui ont été signés aboutissent à un plan d’action qui sera accompagné de différents indicateurs où les différents acteurs pourront s’auto évaluer, mettre en œuvre les projets qui ont été définis, mettre en œuvre aussi les différents engagements qui ont été pris au niveau national ».
Le cacao au Cameroun c’est 400 milliards de Fcfa de devises générées par an, près de 02 millions de producteurs indirects, 600 000 producteurs directs. La mise en œuvre de l’initiative « Cacao sans déforestation » dans les grands bassins de production va nettement améliorer ces chiffres.
