(BFI) – Le Cameroun fait face à divers risques ces dernières années. Ceux qui retiennent le plus d’attention ont trait au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme. En particulier, dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord en proie à des crises multiformes. C’est dans le cadre d’une série de séminaires ouverte depuis le 1er octobre à Yaoundé, à l’initiative de la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire.
Selon la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire, la multiplicité des formes de criminalités économiques et la situation sécuritaire dans ces régions en crise accentuent les risques de blanchiment d’argent. D’où la série de séminaires lancée pour sensibiliser les dirigeants des établissements des finances sur les outils de lutte conte les pratiques financières illégales. « L’objectif principal de ce séminaire, c’est de descende dans les régions et expliquer aux dirigeants des établissements des microfinances comment lutter contre le blanchiment d’argent », a déclaré Hayatou Sanda, chef de division des établissements des microfinances au ministère des Finances lors du lancement du séminaire de ce mardi à Yaoundé.
Selon un rapport d’évaluation nationale des risques adopté en 2021 au Cameroun, ces infractions sont constituées du détournement des deniers publics et de la corruption. À cela s’ajoutent, l’exploitation illégale des produits ligneux, les crimes fauniques, le faux et usage de faux, le trafic des personnes, le trafic d’armes, la fraude fiscale et douanière et la cybercriminalité. Pour les experts, les auteurs de ces pratiques font plus recours aux transactions financières par voie électronique. Par exemple, à travers des moyens de virement et de retrait d’argent tels que le Mobile Money, les cartes prépayées ou la cryptomonnaie.
Financement du terrorisme
D’après le même rapport de 2021, la menace est particulièrement élevée en matière de financement du terrorisme. En effet, elle se traduit par les paiements de rançons, le pillage d’institutions financières et de bétails. Il y a également, la contrebande, le trafic de drogue, le commerce des produits agricoles et halieutiques. Dans ce sens, la série de séminaires régionaux ouverte ce jour devra permettre aux participants d’être mieux armés pour contrecarrer ces pratiques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.Après Yaoundé, les villes de Douala, Bafoussam, Limbé et Garoua seront les prochaines villes à accueillir des séminaires de sensibilisation des dirigeants des établissements de microfinances.
Paul Nkala