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Trois nouvelles centrales en voie de construction pour stabiliser la production d’électricité au Cameroun

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Concrètement, l’entreprise veut construire une centrale électrique au-dessus de la retenue du barrage de Memvele, une seconde à celle de Lom Pangar et la dernière en contrebas du barrage réservoir de Mbakaou. Pour l’heure, les capacités de ces infrastructures n’ont pas encore été révélées.

Toutefois, l’enjeu de construire ces centrales électriques s’explique par le fait qu’à la différence des centrales hydroélectriques de Songloulou et d’Edéa qui bénéficient de l’eau stockée dans les barrages réservoirs du bassin de la Sanaga, le barrage de Memve’ele  par exemple ne bénéficie pas encore des mêmes capacités de régulation sur le fleuve Ntem. Résultat des courses : en saison sèche comme c’est le cas actuellement, le débit de production est faible ce qui occasionne des coupures d’électricité.  La mise sur pied de ces ouvrages pourrait donc permettre à terme de stabiliser la production d’électricité de ces barrages en période étiage et d’améliorer par conséquence l’approvisionnement.

« Les installations photovoltaïques sur le barrage de Memve’ele se justifient par le fait que ce barrage a un problème de débit garantie. En saison sèche, le débit de 211 MW n’est pas garanti parce qu’il y a baisse du débit d’eau. Parfois on descend jusqu’à 40-45 MW», explique une source à EDC.  « Les centrales solaires qu’on veut construire sur la retenue de Memve’ele permettront de combler ce manque-là, et aussi d’avoir un mixte hydro-solaire. Ce qui fait qu’en période d’étiage on peut utiliser cette puissance venant du solaire pour permettre à ce que la puissance garantie de Memve’ele soit un peu plus importante. Ce dernier peut donc venir compenser pour remonter le débit garantie de Memve’ele. Au lieu d’avoir peut-être 40 ou 70 MW en saison sèche, le solaire cumulé avec le peu de puissance qui va rester, on peut quand-même avoir une puissance de garantie au moins de 180 MW en saison sèche », renchérit la même source.

Pour ce qui est du barrage de Mbakaou, EDC entend construire une centrale électrique en contrebas du barrage réservoir. « C’est une posture stratégique qui a une très bonne hauteur de chute. EDC entend construire un barrage de 300 mégawatts. Vu qu’il y a déjà un réservoir en amont, ce sera un barrage très rentable concernant la position », indique notre source EDC.

La construction des centrales électriques à Memve’ele et Lom Pangar est une étape importante dans la stabilisation de la production d’électricité au Cameroun. En diversifiant le mix énergétique et en exploitant le potentiel hydroélectrique du pays, le Cameroun pourra réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Il convient de souligner que les villes de Yaoundé et Douala connaissent un nouveau pic de coupures d’électricité depuis plus ou moins une semaine, dues non pas à un arrêt des centrales à gaz de Kribi et à fioul lourd de la Dibamba (304 MW de capacités cumulées) comme cela a été le cas en novembre et décembre derniers, mais à une baisse drastique de la production du barrage hydroélectrique de Memve’ele (Sud), causée elle-même par la baisse de l’hydrologie sur le fleuve Ntem sur lequel est construit l’ouvrage.

Rédaction
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