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Sous pression de la BAD, le Cameroun ambitionne d’augmenter la pression fiscale dans les deux prochaines années

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En effet, en analysant les « options politiques pour accélérer le développement économique » du Cameroun dans son rapport pays 2025, la BAD suggère au gouvernement « d’accélérer  les réformes qui devraient permettre d’atteindre la cible de pression fiscale de 15% du PIB d’ici 2028 ». De l’avis de l’institution financière panafricaine, une telle option permettrait de mobiliser davantage de ressources financières à orienter dans la réalisation des projets de développement.

Pour parvenir à cette fin, la BAD suggère d’ailleurs à l’Etat du Cameroun quelques réformes majeures. Il s’agit d’abord de la « révision de la loi de 2013 pour rationaliser les incitations à l’investissement ». Cette réforme est effective depuis le 18 juillet 2025. En effet, ce jour-là, le chef de l’Etat camerounais a signé une ordonnance modifiant pour la 2è fois après 2017, la loi d’avril 2013 portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.

L’ordonnance présidentielle met non seulement un tour de vis autour des cadeaux fiscaux jusque-là accordés aux investisseurs, mais aussi impose de nouveaux critères pour en bénéficier. Il s’agit notamment de la création massive des emplois à travers les projets d’investissement a mettre en œuvre, et l’exigence de transformer les matières premières locales.

Ensuite, la BAD suggère au Cameroun la « rationalisation des exonérations de la TVA, suivi des opérations de restructuration d’entreprises – l’électricien Eneo notamment et la raffinerie publique Sonara – le prélèvement complémentaire de 4 FCFA par transaction sur les transferts d’argent, l’optimisation du rendement du droit de timbre d’aéroport par la fixation d’un tarif spécifique pour la classe premium, le renforcement de la fiscalité environnementale du secteur minier, la poursuite de la segmentation de la population fiscale, et le renforcement de la digitalisation » de l’administration.

« L’extension de la digitalisation inclut les actions suivantes : numérisation des contrôles dans les entreprises avec un suivi électronique de la production et de la facturation électronique des entreprises et des opérations de jeux de hasard, télécentres des impôts dans les arrondissements pour adresser le problème de collecte d’impôts au niveau des zones rurales, géolocalisation des contribuables, digitalisation des enregistrements, géolocalisation des interventions de la DGD – direction générale des douanes – et amélioration de l’interopérabilité entre les systèmes internes et régionaux », précise l’institution financière panafricaine.

Rédaction
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