(BFI) – C’est le défi lancé par le ministre de l’énergie aux différents acteurs du secteur de l’électricité dans le Grand Nord. Le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba vient de boucler une mission dans cette partie du Cameroun.
Depuis le 24 mars dernier, le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, est en mission dans le Grand Nord du Cameroun. Sur instructions du Chef de l’État, il doit trouver des solutions aux délestages préoccupants qui perturbent les journées dans les trois régions septentrionales notamment dans les agglomérations de Garoua et Maroua. Après avoir visité les infrastructures de production thermique, le ministre a réuni tous les acteurs à Garoua. Les délégués régionaux et départementaux de ce ministère dans ces trois régions ont effectivement pris part aux échanges.
Le Grand Nord en mode délestage
La période actuelle de fortes températures dans le Grand Nord produit un pic dans la demande d’énergie électrique. Cette période (mars – avril) correspond aussi à la plus mauvaise hydrographie de l’année. Le barrage de Lagdo vit donc sa période d’étiage. Il ne livre que le tiers de sa production habituelle. Les capacités thermiques installées en décembre posent un problème de maintenance et d’indisponibilité des pièces de rechange. Pour l’instant, les machines sont surexploitées, imposant des arrêts pour laisser refroidir des appareils en surchauffe.
Le ministre prône un retour à la situation normale au plus tard le 12 avril. Pour Gaston Eloundou Essomba, le mois de Ramadan ne doit pas commencer dans les conditions actuelles de délestage de l’électricité. Les retards dans la livraison des pièces de rechange sont le fait du COVID-19. Une partie des pièces de rechange attendues a finalement été livrée mercredi 24 mars 2021 dernier. La partie restante arrivera la semaine prochaine. Les capacités thermiques pourront donc livrer les 12 MW supplémentaires. Le barrage de Lagdo ne retrouvera un régime normal qu’avec l’arrivée des premières pluies.
Dans la situation de pénurie actuelle, le ministre de l’eau et de l’énergie prescrit de privilégier les zones sensibles comme les hôpitaux et les centres de production de l’eau potable. La situation actuelle met donc la pression sur les pouvoirs publics en vue de l’achèvement du chantier de construction du barrage de Bini Warak, deuxième barrage du Grand Nord. On annonce une reprise imminente des travaux suspendus depuis quelques mois. Le Ministre de l’énergie a rassuré les autorités locales et les élus des régions septentrionales sur la sortie imminente de cette période de délestages.
Omer Kamga