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Société Générale : Frédéric Oudéa ne sera pas candidat à sa succession en 2023

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(BFI) – Frédéric Oudéa, à la tête de Société Générale depuis 14 ans, a annoncé mardi 17 Mai 2022 lors de l’assemblée générale du groupe bancaire qu’il ne serait pas candidat à sa succession en 2023, à l’issue de son mandat.

La banque a annoncé dans un court communiqué, reprenant les annonces faites pendant son assemblée générale, «Je ne serai pas candidat au renouvellement de mon mandat en 2023, décision prise avec humilité, beaucoup d’émotion mais aussi beaucoup de sérénité personnelle», a-t-il déclaré, soulignant avoir «beaucoup réfléchi aux différentes options envisageables».

Le dirigeant est arrivé à la tête de la Société générale en 2008 au moment de la crise financière et de l’affaire Kerviel.

Recruté après un long passage dans l’équipe de Nicolas Sarkozy – à l’époque où l’ancien président était ministre du Budget – il était devenu directeur financier de Société Générale en 2003. A la suite de la secousse provoquée par l’affaire Kerviel, en 2008, il avait propulsé à la direction générale, avec pour mission de mener la recapitalisation de la firme.

Un temps président-directeur général, entre 2009 et 2015, après la démission de Daniel Bouton, il aura donc aussi traversé la crise financière, la crise de la zone euro et la pandémie, qui a fait plonger les résultas du secteur. Une longévité particulière, appuie Christophe Nichdam, expert du secteur bancaire « Oudéa était le dernier survivant de l’affaire Kerviel. Quelque part on peut dire que c’est un miracle qu’il ait tenu aussi longtemps, cela fait quinze ans. La décision qui a été prise en bonne entente avec le conseil d’administration est une très bonne gouvernance. Il faut prévoir la succession en avance, en espérant que Frédéric Oudéa pourra mener à bien ses derniers chantiers. »

Objectif Crédit du Nord

Le bilan du dirigeant demeure contrasté, avec des résultats très positifs ces derniers mois, à l’image de tout le secteur bancaire français. La vente forcée de Rosbank, en Russie, a encore réduit la présence à l’échelle européenne du groupe. En outre, son parcours demeure entaché par son implication dans les Panama Papers, pour lesquels il avait été accusé de fausses déclarations au Sénat en 2012, lorsqu’il avait expliqué que la banque avait cessé son activité dans le paradis fiscal d’Amérique centrale.

Ses derniers mois le verront finaliser un chantier d’ampleur pour Société Générale : la fusion de ses réseaux avec ceux du Crédit du Nord. Elle doit être finalisée l’année prochaine, avant la fin de son mandat donc. Annoncée fin 2020, l’annonce doit faire naître un réseau unique, amputé de 600 agences mais desservant 10 millions de clients.

Rédaction
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