(BFI) – Dans le cadre de la dématérialisation des titres de ses actionnaires, la société Cimaf Cameroun SA, filiale camerounaise du groupe marocain Omnium des Industries et de la Promotion (OIP), annonce qu’elle a mandaté le banquier Société Générale Cameroun (SGC) pour l’accompagnement dans cette opération revèle EcoMatin. Cette opération vise à se conformer à la loi de 2014 qui dispose que les valeurs mobilières doivent être sous forme électronique.
Pour ce faire, SGC va apporter son expertise dans l’exécution des étapes liées aux processus pré et post dématérialisation des titres des actionnaires de la cimenterie. Ceci conformément à la loi. En effet, la dématérialisation des valeurs mobilières a été instaurée par une loi en 2014. D’après ce texte, les valeurs mobilières, c’est-à-dire les actions (parts du capital social d’une entreprise qui donnent droit à des dividendes et au pouvoir de voter en assemblée) ou les obligations (titre de reconnaissance de dettes), doivent être sous forme électronique. Les détenteurs de valeurs mobilières sous la forme papier disposaient de 4 ans pour les transformer.
Pour l’administration camerounaise, la dématérialisation assure la transparence, la sécurité et la traçabilité des titres en circulation sur le territoire national en vue d’une parfaite maîtrise des transactions y afférentes ; un meilleur contrôle des transactions sur titres dans la perception des impôts ; la connaissance de la richesse mobilière en circulation au Cameroun ; la lutte contre les fraudes fiscales liées aux opérations sur titre, etc.
Selon EcoMatin, Cimaf lance la dématérialisation des titres détenus par ses actionnaires dans un contexte où la société est en pleine expansion. Car, le 03 février 2022, les actionnaires de la CIMAF ont procédé à la signature d’une convention d’investissement avec l’Agence de Promotion des Investissements au Cameroun (API) afin de porter la capacité de production de cette cimenterie de 500.000 tonnes à 1,5 million de tonnes par an.
Cet investissement d’une enveloppe totale de 26 milliards de FCFA doit permettre la création d’une nouvelle unité de production qui est annoncée au dernier trimestre 2023, permettant ainsi de doter la Cimaf d’une capacité supplémentaire de 1 million de tonnes de ciment par an, dans un marché concurrentiel âprement discuté, où la demande se fait de plus en plus forte et plus exigeante en termes de qualité. Cimaf devra pouvoir prétendre à une plus large couverture des différentes régions du pays, voire servir les pays frontaliers, notamment la République Centrafricaine.
La société Cimaf Cameroun, opérateur clé du secteur cimentier au Cameroun est détenue par la Holding Marocaine Omnium des Industries et de la Promotion à hauteur de 70%, est l’une des treize filiales du réseau Cimaf en Afrique subsaharienne.