(BFI) – Mise à l’index par ses concurrents, à l’instar de l’opérateur MTN Cameroon, sur la qualité de la fourniture des services internet, l’entreprise publique Cameroon Telecommunications (Camtel), qui a l’exclusivité sur la distribution de la fibre optique, ne cesse de se défendre.
Sur Camtel Actu, le samedi 21 septembre, la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday, a déclaré : « Non seulement nous avons les capacités, mais en plus nous avons de la redondance ». En clair, explique la DG, « cela veut dire que si le câble souterrain est coupé, nous avons le câble Eneo (le distributeur d’énergie électrique, NDLR) qui est sur la haute tension et qui permet d’assurer la continuité du service ».
D’après la DG, « même si notre câble est coupé, automatiquement les communications sont basculées sur le câble de haute tension d’Eneo et tout continue à fonctionner sans que personne ne s’en rende compte ». Cependant, les services internet fournis par Camtel sont régulièrement perturbés, provoquant l’exaspération des consommateurs et l’agacement des concurrents, clients de cette entreprise qui affirme être garante de « la souveraineté numérique du Cameroun ». Pour expliquer ces perturbations de réseau, Camtel accuse régulièrement les travaux routiers qui impactent le câble souterrain.
Pour vanter la fiabilité de ses infrastructures en tant qu’« unique opérateur capable de fournir des capacités à tous les autres opérateurs », la DG explique que Camtel dispose d’un « backbone national terrestre qui relie l’ensemble de nos dix régions, ainsi que de quatre câbles sous-marins qui connectent le Cameroun au reste du monde ». Par conséquent, ajoute la DG Yah Sunday, « même dans le cas extraordinaire où le câble serait coupé entre Yaoundé et Douala, nous disposons d’une voie de redondance passant par Bafoussam, via l’axe Douala-Bafoussam-Yaoundé ».
Il est à noter qu’il s’agit de la deuxième intervention officielle de Camtel en une semaine pour répondre aux critiques sur la qualité des services internet que l’opérateur historique de téléphonie mobile fournit à ses clients. Dans un communiqué du 18 septembre, publié notamment dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, la DG de Camtel accusait ses concurrents d’être responsables de la mauvaise qualité du réseau « en raison du nombre élevé de leurs abonnés et de l’insuffisance des actions entreprises pour fluidifier leur trafic ».
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