(BFI) – C’est l’une des conséquences du conflit en Ukraine. En raison des sanctions visant la Russie, la plupart des pays européens qui s’approvisionnaient en cette source d’énergie auprès de fournisseurs russes ont cessé de le faire. Un désengagement à effet immédiat sur les engagements pris en Europe notamment concernant l’abandon progressif des centrales à charbon du fait de leur taux de pollution jugé élevé.
Sur le Vieux continent, les pays parmi ceux dont la position avant-gardiste en faveur de l’environnement est reconnue ont renfloué leurs centrales traditionnelles y compris celles qui attendaient d’être fermées. L’Allemagne, l’Italie, la Bulgarie, la Grande-Bretagne, la France comptent parmi ces Etats dont les gouvernements, pour faire face à la crise du gaz, à ses conséquences sur les ménages et les économies, ont décidé ce retour au charbon.
On s’installe certainement dans une longue pause sur la mise en œuvre des mesures visant la réduction progressive de l’utilisation des énergies polluantes et de leurs sources de production. La communauté internationale a recommandé aux Etats d’atteindre d’ici 2030 l’objectif de réduction significative des émissions de gaz à effet de serre. Les pays industrialisés ont promis d’accompagner ce processus en faisant leur part de « sacrifices », mais aussi en soutenant financièrement les régions du monde qui sont les moins polluantes mais impactées par ce phénomène.
Avant même que n’éclate la guerre russo-ukrainienne au grand jour en février dernier, il y avait cette chronologie de belles intentions sur le financement de la crise climatique. Le remue-ménage qu’elle a provoqué bien au-delà du champ de son déroulement montre qu’il sera difficile de réunir les moyens adéquats pour tenir ce pari. Prions que le temps se régule par lui-même !