(BFI) – Le gouverneur de la région de l’Ouest, Augustine Awa Fonka, a signé mardi dernier, un communiqué qui prône la reprise des activités dans le respect des mesures sanitaires.
Le secteur réservé à la commercialisation du bétail au marché Casablanca de Bafoussam était désert dans la matinée du mercredi 15 septembre dernier. Une situation observée depuis le 16 juillet dernier, date de l’interdiction par le gouverneur de la région de l’Ouest des activités de la filière porcine. Progressivement, les opérateurs de la filière arrivent, invités en ces lieux par le délégué régional du Minepia Ouest et le président de l’interprofession porcine de ladite région. Les visages, tristes au départ, vont reprendre des couleurs lorsque le Dr Jonas Temwa, délégué régional du Minepia Ouest, rend public le communiqué signé du gouverneur de la région de l’Ouest, autorisant la reprise des activités de la filière porcine. Ce dernier lit l’arrêté en expliquant chacun des sept articles et dispositions.
Les porcs et sous-produits issus de fermes reconnues indemnes à la peste porcine africaine par le laboratoire national vétérinaire (Lanavet) vont dorénavant bénéficier d’un bon de circulation pour passer d’un département à l’autre. Des dispositions conditionnées par l’obtention à la délégation régionale du Minepia Ouest, d’un certificat ou laisser-passer sanitaire vétérinaire, d’un certificat de dépeuplement et d’un certificat de désinfection du véhicule. Des mesures de biosécurité sanitaires prises pour éviter un retour de la maladie. Selon le Dr Jonas Temwa, « la peste porcine africaine est un ennemi commun qui nous a rendu visite brusquement. C’est ensemble que nous allons combattre cette maladie pour permettre à la filière porcine de maintenir sa place de principal soutien de l’économie locale et même nationale ».
Pour les éleveurs, c’est une longue période de deuil qui prend fin. Oscar Tchoula, secrétaire général de l’association des marchands de bétail du département de la Mifi parle d’une période difficile. « Nous étions tous à l’agonie et dans l’incertitude. Au début, en voyant les porcs mourir et par la suite dans l’attente de la levée de cette interdiction dès lors que tout prouvait que la maladie était derrière nous. Et pour ne rien arranger, cette crise s’est déroulée en pleine période de préparatifs de la rentrée scolaire, au moment où les parents ont le plus besoin de moyens. » Bernard Souop Nguetchouessi, le président de l’interprofession porcine à l’Ouest sollicite des mesures d’accompagnement pour la relance. Mais déjà, le soulagement est perceptible chez tous les acteurs de la filière, y compris les consommateurs.