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Reprise économique fragile et réformes urgentes en Afrique Subsaharienne selon la Banque mondiale

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La croissance régionale devrait passer de 3,3% en 2024 à 3,5% en 2025, avec une accélération prévue à 4,3% entre 2026 et 2027. Toutefois, cette performance reste freinée par la faible dynamique de grandes économies comme le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud. En dehors de ces pays, la croissance attendue est nettement plus forte: 4,6% en 2025 et 5,7% d’ici 2027. Malgré ces prévisions positives, le revenu réel par habitant reste inférieur de 2% à son niveau de 2015 et le taux de pauvreté extrême ne devrait que faiblement reculer: de 43,9% en 2025 à 43,2% en 2027.

Le rapport souligne des faiblesses persistantes en matière de gouvernance. Le poids du service de la dette est préoccupant: en 2024, 20 pays de la région ont dépensé plus pour rembourser leur dette que pour financer la santé et l’éducation combinées. Les paiements d’intérêts sur la dette extérieure devraient atteindre 20 milliards de dollars en 2025, principalement envers des créanciers privés, la Chine et d’autres entités non multilatérales. L’inflation médiane est en baisse, passant de 7,1% en 2023 à 4,5% en 2024 et devrait rester stable jusqu’en 2027. Cependant, 14 pays, dont le Ghana, le Nigeria et le Zimbabwe, subissent encore une inflation à deux chiffres. La confiance entre les citoyens et les gouvernements s’érode, en raison d’un recul de la participation citoyenne et d’un manque de transparence. Le rapport appelle à un renforcement du contrat social à travers une fiscalité plus équitable, une justice efficace et des régulations économiques claires.

Les conflits internes aggravent la situation humanitaire. La guerre au Soudan a entraîné le déplacement de 12,9 millions de personnes tandis que les violences se poursuivent en République démocratique du Congo. Plus de 120 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë dont 80% vivent dans des zones de conflit. Le changement climatique aggrave encore la pression sur les États: jusqu’à 9% des budgets publics sont consacrés à la gestion des catastrophes naturelles. La région devra investir entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie pour s’adapter aux effets du climat. Pour sortir de l’impasse, Africa’s Pulse recommande des réformes structurelles ambitieuses que sont l’élargissement de l’assiette fiscale de manière équitable, le renforcement de la transparence dans les marchés publics, la garantie de l’exécution des contrats, la stimulation de la concurrence et la consolidation des institutions pour attirer les investissements et créer des emplois formels.

André Noir

Rédaction
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