(BFI) – Depuis le 25 janvier 2023, date à laquelle, le Haut Accord du Président de la République, Paul Biya, a été notifié pour la mise en disponibilité de Modeste MOPA comme Secrétaire exécutif TADAT, au FMI (structure donc la mission consiste dans l’évaluation des toutes les administrations fiscales du monde), la question se pose de savoir si la Direction Générale des Impôts, ce fleuron de l’administration publique camerounaise, dispose des ressources humaines capables de maintenir le cap ou pourquoi pas, de monter encore d’un cran dans la mobilisation des recettes fiscales et l’amélioration de la qualité de service offerte aux usagers.
Depuis le 25 janvier, le Président de la République, Paul Biya, est à la recherche de « l’oiseau rare » qui remplacera Modeste Mopa Fatoing au poste de directeur général des impôts (DGI), à la suite de son détachement au Fonds monétaire international (FMI). Pour assurer la continuité du service, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, avait désigné deux intérimaires, Mme Kassimou Aba Mariamou, actuel directeur du recouvrement des valeurs fiscales et de la curatelle et Roger Meyong Abath, qui assure actuellement les fonctions de chef de l’inspection des services des impôts au sein de la même administration, en l’occurrence. Cet intérim rotatif court jusqu’au 20 février prochain, mais s’achèvera si la nomination d’un titulaire au poste de directeur général devait intervenir avant ce terme. L’option de l’intérim prise par la tutelle, à savoir le ministre des Finances, traduit en effet la complexité du choix à faire.
Parmi les protagonistes, on peut citer Roger Meyong Abath, dont l’intérim court jusqu’au 20 février, est présenté comme un poulain de Oswad Baboke, Directeur Adjoint du Cabinet Civil de la Présidence de la république
Mais, au-delà de ce soutien, ce technocrate pur-sang peut compter sur son curriculum vitae. Roger Meyong Abath est diplômé de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), de l’Ecole supérieure des mines de Paris. Il est, par ailleurs, titulaire d’un doctorat en fiscalité de l’Université de Paris Dauphine. Sur le plan professionnel, il a exercé de 2014 à 2020 comme directeur des grandes entreprises à la DGI, entre autres fonctions.
Comme concurrent sérieux, il a en face Térence Adrien Tocke, l’actuel chef de la division des études, de la planification et des réformes dans cette même administration. Inspecteur principal des régies financières, était major de sa promotion à l’ENAM en 1997. Il avait obtenu en 2007 un master professionnel en administration publique à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Paris (France). C’est le candidat principal proposé par Modeste Mopa Fatoing avant son départ, compte tenu de sa parfaite maîtrise des réformes et de la complexité des dossiers fiscaux présents et futurs. Il ferait office de super favori, selon plusieurs sources.
A côté de ce dernier, l’actuel chef de division de la législation et des relations fiscales internationales à la DGI, Fayçal Abdoulaye, est également présenté comme un dauphin du désormais ex-directeur général des impôts. Modeste Mopa aurait ainsi glissé parallèlement son nom dans ses propositions de nomination. Depuis 2022, cet originaire du Grand Nord anime la plupart des séminaires d’explications des innovations de la loi de finances.
D’autres sources murmurent le nom de Ngolle V Isaac Richard, inspecteur principal des régies financières, conseiller technique numéro 3 au ministère des Finances depuis 2018. Son dossier aurait été introduit par le Ministre des Finances Louis Paul Motaze en personne.
Tous les regards sont dès lors braqués sur le Palais d’Etoudi d’où est attendue la fumée blanche.
Avec EcoMatin