(BFI) – Les mois de juillet et d’août en cours auront été marqués par la ruée des hautes autorités américaines et européennes vers l’Afrique. Après le président de la République française, Emmanuel Macron, s’en sont suivis le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Ils ont effectué des visites d’Etat au Cameroun, au Bénin, en Guinée-Bissau, au Rwanda, en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo, en Egypte, en République du Congo, en Ouganda et en Ethiopie.
Dans un contexte marqué par les crises sanitaires, alimentaires, économiques, la guerre en Ukraine et la virulence des changements climatiques, ces déplacements des hautes autorités sont significatifs à plus d’un titre et suscitent une interrogation : quelle peut être la contribution de l’Afrique dans la recherche des solutions aux maux précités ?
Oui, l’Afrique compte. C’est incontestable ! Elle constitue l’un des grands poumons écologiques du monde et regorge de nombreuses réserves de matières premières ; si bien que les pays africains visités par ces responsables américains et européens occupent une place stratégique dans le concert des nations.
Des discussions que ces personnalités ont eues avec les dirigeants africains pendant plusieurs heures à huis clos montrent combien les sujets étaient importants et le continent noir indispensable dans le microcosme mondial.
Au moment où le monde connaît un déséquilibre commercial et diplomatique causé par les crises multidimensionnelles, l’Afrique constitue actuellement un marché propice pour les investisseurs étrangers.
Incontestablement, nous assistons à un véritable tournant historique marqué par l’affaiblissement des institutions internationales et la naissance d’un nouvel ordre mondial. Préparons-nous pour l’accueillir.
Bertrand Abégoumégné