(BFI) – Ecobank, Société Générale, SCB Cameroun) et Afriland First Bank, ont été choisis pour conduire le deal de 200 milliards de Fcfa sur le marché des titres publics de la BEAC, conclut entre l’État du Cameroun et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). De sources proches du dossier, ces quatre banques, qui font partie du réseau des 22 établissements de crédit agréés par l’État du Cameroun comme Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché des titres de la BEAC, ont été choisies en raison de leur leadership.
« Afreximbank a exigé que seuls les meilleurs SVT de l’État soient associés à l’opération. Et les quatre forment le quatuor qui a été récompensé par le ministère des Finances en début d’année », pour avoir le plus accompagné le Trésor public dans ses opérations de levées de fonds sur le marché monétaire en 2024, souffle une source proche du dossier. A en croire la même source, il ne reste plus que les derniers réglages avant le closing de cette levée de fonds auprès d’Afreximbank, qui pourrait d’ailleurs intervenir dans les prochaines heures, apprend-on.
Selon les documents de la BEAC, l’opération porte sur des émissions d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) de 3, 4, 5, 6 et 7 ans de maturités. Ces titres sont assortis de taux d’intérêts de 6,5% pour les maturités de 3, 4 et 5 ans ; 7% pour les valeurs de 6 ans de maturité et 7,5% pour les OTA de 7 ans de maturité. Sur chaque catégorie de titres, le Trésor public camerounais entend mobiliser 40 milliards de FCFA, soit une enveloppe globale de 200 milliards de FCFA.
Pour rappel, le deal conclut entre l’Etat du Cameroun et Afreximbank consiste en un swap. C’est-à-dire qu’Afreximbank a converti des euros en FCFA auprès de la BEAC à hauteur de 200 milliards de FCFA. Ce qui permet à cette institution financière panafricaine spécialisée dans le financement du commerce intra-africain, de souscrire aux émissions d’OTA sus-mentionnées, effectuées par l’Etat du Cameroun.
Cette opération permet à Afreximbank de devenir la toute première institution financière étrangère à intervenir sur le marché des titres publics de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Cette initiative pourrait doper l’attractivité du marché monétaire, en suscitant notamment l’intérêt d’autres financiers étrangers pour ce marché, sur lequel les acteurs locaux sont presque saturés en raison de la forte demande des financements par les Etats de la Cemac.