(BFI) – La banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a officiellement annoncé la prise de fonction du nouveau gouverneur, Yvon Sana Bangui, ce vendredi 01 mars 2024. La cérémonie, qui se déroule au palais des Congrès de Yaoundé, la capitale camerounaise, qui abrite le siège de la Beac, sera présidée par Mays Mouissi. Il s’agit du ministre gabonais de l’Économie et des Participations, qui préside actuellement le Comité ministériel d l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac).
Le remplaçant du Tchadien Abbas Mahamat Tolli, qui travaille à la Beac depuis 19 ans, sera installé en compagnie des cinq autres membres du gouvernement de la banque centrale des pays de la Cemac. Il s’agit du Congolais Michel Dzombala, nommé au poste de vice-gouverneur ; de l’Equato-guinéen Miguel Engonga Obiang Eyang, le secrétaire général de la Beac ; du Camerounais Eugène Blaise Nsom, le directeur général du contrôle général ; du Gabonais Jean-Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation ; et du Tchadien Mahamat Djibrine, directeur général des études, finances et relations internationales.
Cette nouvelle équipe prend les rênes d’une banque centrale qui, depuis plus de 2 ans, s’échine à freiner l’inflation galopante dans la zone Cemac, à travers le durcissement de la politique monétaire, dont le but est de restreindre l’accès aux crédits. En interne, Yvon Sana Mana et son équipe trouveront sur leur table l’affaire du concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur de 2023, dont les candidats admis attendent depuis près d’un an d’être appelés en formation.
C’est que, alors que le Conseil d’administration de la Beac et le comité ministériel de l’Umac avaient décelé des irrégularités et autres négligences dans l’organisation de ce recrutement, enjoignant par la suite le désormais ex-gouverneur de l’annuler purement et simplement, Abbas Mahamat Tolli avait poursuivi le processus jusqu’à la proclamation des résultats. Une posture confortée par l’avis rendu dans cette affaire par la Cour commune de justice de la Cemac, basée à Ndjamena au Tchad, qui n’avait pas décelé d’irrégularités dans le processus d’organisation de ce concours de recrutement.