(BFI) – Dans le vaste processus de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures du Combinat Portuaire de Douala-Bonabéri, se posait, la problématique du stockage. Pour l’attractivité et la compétitivité, il fallait, non seulement les arrimer aux standards internationaux du secteur mais également accroitre les capacités d’entreposage.
La Direction Générale du Port autonome de Douala a dont initié la construction de nouveaux magasins cales (10) et des silos (8). Ce sont des dispositifs d’emmagasinage pour le stockage de matières en vrac. Dans un silo sont stockés, par exemple, des céréales, des aliments pour animaux, des granulés de plastique, ou bien encore du ciment et d’autres matériaux granulaires en vrac.
Afin de soutenir durablement l’économie nationale et sous régionale, le PAD implémente actuellement une stratégie de développement qui repose sur un ambitieux programme de rénovation et de modernisation des installations et des équipements portuaires, en vue d’accroitre ses capacités et de renforcer les performances opérationnelles du port. Cette stratégie est définie par un Schéma directeur de développement à long terme du Port de Douala-Bonabéri pour la période 2020-2050 (30 ans) et se fonde sur des facteurs socio-économiques qui montrent une dynamique de forte croissante du trafic portuaire, de la croissance démographique et économique du Cameroun. Ces trafics ne pourraient pas être traités par les infrastructures actuelles dont la capacité maximale est limitée et qui sont en situation de quasi saturation et d’obsolescence à l’instar de ces magasins en cours de reconstruction/modernisation qui datent des années 50.
L’enjeu aujourd’hui pour l’entreprise portuaire réside dans la consolidation de ces gains de performance retrouvés. Une consolidation efficace des acquis étant un levier important de la croissance de l’entreprise. Afin de répondre aux défis de long terme du commerce maritime et de conserver son statut de Port majeur de la côte ouest-africaine, le Port Autonome de Douala a mis en place une stratégie de croissance efficiente. Le schéma directeur de développement du Port de Douala-Bonabéri prévoit à cet effet une extension vers un nouveau site portuaire en eau profonde sur l’Île de Manoka dans l’arrondissement de Douala VI.
Un bon risque d’investissement
Au mois de mars dernier, l’agence Bloomfield Investment Corporation confirmait la notation du Port Autonome de Douala (PAD). Elle lui attribue la note A à long terme (note d’investissement) avec une perspective stable et, à court terme, traduisant ainsi la qualité de crédit élevée de l’institution portuaire et la note A2 (note d’investissement), avec une perspective stable là aussi, traduisant le fait que la certitude de remboursement en temps opportun est bonne. Comme en 2023 déjà, Bloomfield certifie que le PAD est un bon risque pour les investisseurs et une entreprise bancable.
Les analystes de Bloomfield notaient par ailleurs que la gestion du PAD est sans cesse en amélioration, avec notamment : une bonne cartographie des risques ; l’obtention de certifications en lien avec le développement durable et la gestion des escales et des marchandises ; la poursuite des travaux d’apurement des comptes initiés en 2018 ; la création de la Régie du patrimoine immobilier (RPI) pour la mise en valeur du patrimoine du PAD ; la signature et la mise en œuvre d’un contrat de performance avec l’Etat du Cameroun ; la reprise en main réussie d’activités jadis concédées (Terminal à Conteneurs, remorquage) ainsi que des activités jadis réalisées par des prestataires de services, notamment le dragage, la sécurité et la sureté du port.
Omer Kamga
