(BFI) – A l’horizon 2031, plus de 3,5 millions de compteurs intelligents prépayés et post-payés pourraient être installés au Cameroun. Côté rendement de distribution, les gains générés en 10 ans par ces installations seront énormes avec plus de 350 milliards de Fcfa, a-t-on appris. Telles sont les projections faites dans l’étude portant sur la « Filialisation des services de comptage de l’électricité au Cameroun » dont les résultats ont été présentés à Yaoundé, au cours d’un atelier organisé par l’Agence de Régulation du secteur de l’électricité (Arsel).
Les travaux ont été présidés par le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), Adolphe Ndjouke Thome, en présence du directeur général de l’Arsel, Jean Paul Nkou. Le projet mis sur pied en 2020 par l’Arsel, a bénéficié du soutien technique de la Banque africaine de Développement en relation avec le programme « Fund For Africa Private Sector Assistance » qui a fourni un don de 291 millions de Fcfa. Les autres avantages de ces nouvelles installations sont notamment la fiabilité des systèmes de comptages au moyen d’une assistance technique. Le consommateur pourra payer le juste prix en maîtrisant en avance sa consommation.
Ce qui va limiter les requêtes liées à la facturation. Autres points positifs, ont été relevés en ce qui concerne la lutte contre la fraude des pertes non-techniques, le relèvement de la consommation, le rétablissement du courant électrique en cas de coupure, la réfection d’une panne à distance. Le compteur intelligent par exemple à l’avantage de donner des informations en temps réel aux consommateurs et à l’entreprise chargée du fonctionnement du compteur etc…
Comme l’explique Dibongue Kouo, l’un des consultants, il est possible d’ouvrir le segment de la commercialisation de la fourniture de courant au secteur privé. Mais, il y a une contrainte fondamentale à cette ouverture. Il s’agit de faire en sorte que le prix du courant n’augmente pas. Effectivement, les calculs réalisés par cette étude démontrent qu’il y a des possibilités d’avoir les locaux qui investissent dans ce secteur et créent des emplois, tout en maintenant le KWH, à un prix qui soit abordable pour la population.
D’après le sous-directeur des études et du système d’information et de la régulation à Arsel, l’agence sollicite l’adhésion de toutes les parties prenantes à ce projet. L’étude a été divisée en deux composantes : la faisabilité de la réforme possible pour le secteur de l’électricité notamment dans le segment de la distribution et la possibilité de définir des cadres réglementaires qui accompagneraient ledit projet.
André Noir