(BFI) – Il est instructif d’observer comment, à l’intérieur des Etats, les gouvernements tentent de résoudre tous les problèmes de développement consécutifs à la volatilité de la démographie. Ils apprennent à ne plus en imposer par la force, et privilégient désormais le dialogue avec tous les partenaires sociaux. Non seulement les gouvernements, mais également les entreprises confrontées à la gestion au quotidien de leurs personnels devant les besoins croissants de leur prise en charge. A l’échelle même des continents se dessinent depuis bien longtemps les contours d’une demande de reconnaissance mutuelle des intérêts des peuples et des nations. Entre les pays développés et les pays en développement, entre les puissances et les Etats.
Le discours actuel consiste à dire que des partenariats au sein desquels les échanges tiennent compte des requêtes des parties contractantes valent mieux que toute autre attitude. Lors du deuxième sommet Etats-Unis/Afrique, mi-décembre, à Washington, ce plaidoyer pour plus de proximité et de compréhension entre les deux parties a été porté par plusieurs chefs d’Etat africains et leur hôte. Les opportunités sont, en effet, nombreuses pour les investisseurs étrangers d’aider à la diversification des économies africaines sur la règle du bénéfice mutuel. Il suffit d’établir des contacts, de fixer le cadre de coopération et d’initier des projets porteurs.
Les secteurs comme l’agriculture et l’élevage, la forêt, le tourisme, le numérique, l’enseignement supérieur, l’habitat, les infrastructures routières et sanitaires, la formation et la communication- la liste n’est pas exhaustive- méritent d’être valorisés pour leur impact sur le relèvement du niveau de vie de la population. Une telle perspective a nécessairement un effet positif sur la réduction des troubles sociaux dont les ferments sont souvent la précarité et l’extrême pauvreté. Penser à des partenariats responsables entre le Nord et le Sud contribuerait sans doute à apaiser le cours des relations internationales éprouvées depuis toujours par tant de défis communs.