(BFI) – Les travaux de construction du Nachtigal hydro power company (NHPC) se poursuivent normalement après les tensions sociales qui les avaient perturbés. Un retour au calme qui apporte une nouveauté au projet avec la signature, le 16 septembre 2021, d’une convention de partenariat entre le gouvernement camerounais et la NHPC en vue de promouvoir l’expertise locale dans les métiers techniques.
Cette gigantesque infrastructure énergétique dont l’accord de financement signé en 2018 entre l’Etat du Cameroun et l’Electricité de France (EDF) d’une puissance de 420 Mégawatts (MW) et la réalisation d’une ligne de transport électrique de 225 000 volts de 50Km augmentera de 30% la production actuelle de l’électricité du pays qui se situe autour de 1000 MW. Initialement prévue pour 2021, la livraison de cette centrale hydroélectrique interviendra finalement en 2024, à cause des difficultés rencontrées dans le bouclage des financements qui s’élèvent globalement à 656 milliards de FCFA.
Les principaux partenaires au développement en l’occurrence, le groupe de la Banque mondiale (BM) à travers la Société financière internationale (SFI), l’Agence française de développement (AFD) et les autres ont chacun un domaine d’intervention précis qui favorise la réalisation du projet. C’est dans ce registre qu’il convient de situer le prêt de 108 milliards de FCFA accordé au Cameroun par la Banque mondiale à travers l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).
Les investisseurs de ce projet sont EDF qui détient 40% des actifs de la NHPC, la SFI qui contrôle 20%, l’Etat du Cameroun avec 15%, le fonds Africa50 (15%) et Stoa Infra & Energy (10%). Le Cameroun qui ambitionne de devenir une économie émergente doit améliorer l’offre énergétique qui couvre actuellement à peine 62% de la population totale du pays.
André Noir