(BFI) – Bien que relativement préservé de la crise économique découlant de la pandémie, l’opérateur sud-africain compte réduire la voilure cette année.
L’opérateur MTN, qui avait annoncé en mars dernier, lors de la publication de ses résultats 2019, 28,3 milliards de rands (1,41 milliard d’euros) d’investissements pour 2020, a revu ce programme à la baisse, n’évoquant plus, ce 14 mai lors de la présentation de ses résultats trimestriels, qu’un montant de 21 à 22 milliards de rands. Soit une baisse d’au moins 300 millions d’euros. « Bien que cet exercice soit difficile, la société maintient ses objectifs sur 3 à 5 ans pour le moment », a déclaré le directeur financier du groupe, Ralph Mupita.
Contacté par Jeune Afrique, l’entreprise n’était pas disponible dans l’immédiat pour préciser les pays ou les programmes concernés par ce nouvel agenda. Ralph Mupita, le directeur financier du groupe, a cependant maintenu pour nos confrères de Reuters les objectifs affichés par MTN pour les trois à cinq prochaines années.
Pour le dirigeant, ce sont notamment l’anticipation de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les défis liés au déploiement de la couverture tout en respectant les gestes barrières sanitaires, ainsi que les pressions sur la liquidité, qui ont poussé le groupe à revoir son programme d’investissement.
Un groupe en bonne santé
Parmi les projets du groupe pour 2020, figurait notamment l’acquisition d’une licence en Éthiopie, un dossier sur lequel MTN devrait affronter la concurrence d’une vingtaine d’autres opérateurs, dont Orange, Safaricom ou encore Etisalat. Mais le gouvernement éthiopien a ajourné la date du dépôt des dossiers des candidats, et le nouveau calendrier n’a pas encore été dévoilé.
À l’image des autres acteurs du secteur des télécoms, MTN reste cependant largement épargné des conséquences de la crise du Covid-19, et enregistres-en au 1er trimestre 2020 une hausse de 11,1 % de ses revenus, tandis que le nombre de ses abonnés grimpe de 6,6 millions pour atteindre 257,3 millions. Le nombre d’utilisateurs de sa solution de paiement mobile, MoMo, a également cru de 0,4 million, pour atteindre 35,1 millions.
Des résultats qui poursuivent la tendance générale de l’année 2019, au cours de laquelle le PDG, Rob Shuter, est parvenu à régler les différents contentieux avec le Nigeria tout en menant à bien la simplification du portefeuille du groupe par la cession d’activités non essentielles, par exemple dans les tours télécoms au Ghana et en Ouganda.