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Moderniser et renforcer le rail camerounais

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(BFI) – Le Cameroun dispose d’un des rares corridors opérationnels en Afrique. Véritable courroie de transit, le plus sûr et le plus fiable pour le Tchad pour atteindre les routes maritimes. Il représente environ 40% du trafic de marchandises. Chaque année, des millions de tonne de marchandises transitent par cette voie intermodal rail/route, pourtant l’infrastructure vieillissante limite l’efficacité, accroit le temps de transit ferroviaire entre le départ du Port de Douala et l’arrivée à la plateforme de Ngaoundéré, accroit également les coûts et pose de sérieux défis de sécurité.

Financé par la Banque mondiale (BM) à hauteur de 152 milliards de Fcfa (232,1 millions d’euros) et trois autres bailleurs de fonds (BEI, EU, AFD) pour 167,269 milliards de Fcfa (soir 255 millions d’euros) et mis en œuvre par le ministère camerounais des transports et Camrail, le projet régional pour l’amélioration de la performance du corridor rail/route Douala-Ndjamena visent à moderniser l’infrastructure ferroviaire au titre de sa composante 1 afin de la rendre plus sûr, plus rapide et plus compétitive.

Le projet proposé est structuré autour de 5 composantes. Financé par la Banque mondiale, la composante 1, spécifique au Cameroun, porte sur la réhabilitation des voies ferrées entre Douala et Yaoundé, la modernisation de la signalisation, la réhabilitation des ponts et des passages à niveau. Cette composante sera mise en œuvre par Camrail au tire de la convention de la délégation de maitrise d’ouvrage relative à la mise en œuvre du programme des investissements ferroviaires N°2 (PQ2).

Trois priorités structurent cette première phase. La réhabilitation complète de la ligne ferroviaire Douala-Yaoundé soit 238 Km de voie modernisée. Cette opération comprend le remplacement des rails de 36 Kg par des rails de 54 Kg, le remplacement des traverses bois par des traverses bi-bloc en béton armé, la réhabilitation des ouvrages d’art, trois viaducs, quatre tunnels, un pont métallique, la réhabilitation des ouvrages hydrauliques, le rechargement du remblai de la rive gauche du pont sur la Dibamba et  les travaux spécifiques dans les zones d’instabilité et des talus entre les gares de Dibamba et de Loungahe, Achat des fournitures nécessaire (rails, traverses bi-blocs en béton armé, ballast, appareils de voie, appareils de dilatation,…). Aux travaux de dilatation de la voie, les services de consultants pour la conception technique détaillée ainsi que la supervision de l’acquisition des fournitures et des travaux de réhabilitation. La modialisation du système signalisation et la gestion centralisée du trafic jusqu’à Ngaoundéré y compris la réhabilitation des radios centralisées. Le remplacement ou la mise à niveau des systèmes de signalisation embarqué avec contrôle centralisé, le remplacement des équipements de signalisation des gares, la mécanisation des aiguillages et la modernisation et l’automatisation de certains passages à niveau.

La mise en œuvre des mesures de sauvegarde

Cette activité financera la mise en œuvre de divers instruments de sauvegarde sociale et environnementale y compris l’appui au programme des préventions basées sur le genre et aux aspects sociaux connexes y compris l’embauche d’ONG pour la supervision des mécanismes de GRM, des campagnes de sensibilisation notamment que les dangers de la circulation ferroviaire, les activités de promotion de l’emploi des femmes.

Le projet accorde une importance particulière aux mesures de sauvegarde, la protection de l’environnement et la biodiversité, le renforcement de la sécurité ferroviaire, la prévention des risques d’accident de travail et la protection sociale des travailleurs, la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre, l’accompagnement sociale des communautés impactées, le renforcement de l’éducation, de la santé et de la sécurité autour du corridor. Ces engagements fondent ce projet en modèle de développement durable et inclusif.

Les objectifs atteints permettront d’améliorer l’efficacité et la sécurité du transport régional le long du corridor intermodal Douala-Ndjamena. Réaliser cet objectif devrait contribuer à garantir un commerce durable entre le Cameroun et le Tchad qui permettra une meilleure intégration des deux pays dans la région et dans le marché de la Cemac et favorisera le développement économique.

André Noir

Rédaction
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