(BFI) – Après deux années de recherches, l’Ecole Nationale Supérieur Polytechnique de Maroua (ENSPM) a récemment présenté le résultat de deux années de recherches effectuées avec l’accompagnement de la GIZ. Parmi les trouvailles des jeunes étudiants chercheurs, la mécanisation de la culture du coton dans le septentrion.
Produire du coton de qualité et en quantité en tenant compte du système de production adaptés à l’environnement local. C’est la motivation qui a poussé l’Ecole Nationale Polytechnique de Maroua (ENPM) à mener des recherches sur la culture du coton en zone soudano sahelienne du Cameroun. En partenariat avec la GIZ grâce à un financement de la coopération allemande, le « projet d’appui au développement des start up des jeunes étudiants dans les métiers de la chaine des valeurs coton durable dans les régions septentrionales du Cameroun », a été mis sur pied
Après deux ans de recherches, les résultats ont été présentés le 14 septembre dernier, lors d’un atelier présidé par le Pr Alioum Idrissou, recteur de l’Université de Maroua. Vu la pertinence des résultats, l’université a jugé important d’associer à cet atelier de restitution et d’approbation, d’autres organisations telles que la Société camerounaise de développement du coton (Sodecoton), l’institut de recherche agricole (Irad) et d’autres administrations sectorielles.
S’agissant des résultats présentés au public, les recherches ont démontrés comment il est possible de cultiver le coton dit biologique. Ce mode de production interdit strictement l’utilisation des engrais et de pesticides chimiques, de même que les semences génétiquement modifiées. L’un des principes essentiels de ce système de production est la gestion naturelle de la fertilité du sol et de la nutrition des cultures par l’apport de fumure organique et la rotation des cultures. Un deuxième principe est la gestion naturelle des ravageurs et maladies, qui se basent essentiellement sur une prévention systématique, la lutte biologique contre les ravageurs par l’utilisation des pesticides naturelles et la surveillance permanente des cultures. Et pour mieux capitaliser la production, les chercheurs se sont aussi intéressés à la question de la mécanisation de la culture, cet autre problème que font face les petits producteurs de coton.
Selon le directeur de l’ENSPM, « d’après notre constat, la pénibilité des tâches agricoles fait en sorte que très peu de jeunes s’intéressent à cette activité agricole dans cette chaine de valeurs. Pour palier cette situation, il s’avère donc de moderniser l’outil de production », souligne Pr Mohamadou Alidou. D’où la présence au public des équipements de production améliorés tels que les appareils de récolte, des filatures et des stockages.
Tout compte fait, ce projet aura permis aux chercheurs de s’intéresser aux préoccupations telles que la production du coton durable, par la lutte biologique contre les ravageurs et l’usage des engrais biologiques, la fabrication des équipements de récolte, de filature et de stockage du coton et le développement des start ups « coton durable ». Parce qu’au finish, d’après le directeur de l’ENSPM, « il est question d’améliorer les performances économiques des acteurs de la culture du coton durable en tenant compte des systèmes de production adaptés à l’environnement local ». Et « c’est un objectif atteint car les résultats de cette recherche viennent résoudre plus d’un problème à savoir celui de l’emploi jeune et par conséquent celui de la densification du tissu économique du septentrion », a souligné Constantino Nguivoum, conseiller technique procoton à la GIZ.
Omer Kamga