(BFI) – L’Agence africaine d’assurance commerciale (ATI en anglais) vient de se choisir un nouveau directeur général au terme de plusieurs rounds et reports. Il s’agit du Zimbabwéen Manuel Moses retenu au détriment du banquier ivoirien Charles Kié, ancien CEO de Ecobank Nigeria, pourtant en pole position dans les tablettes du cabinet londonien en charge du recrutement. Au final, c’est la diplomatie qui aura eu le dernier mot.
Ancien cadre de PTA Bank, Manuel Moses était jusque-là responsable pays de la SFI (IFC) pour le Hub Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda et Soudan du Sud), basé à Nairobi, au Kenya. Evoluant au sein de la filiale de la Banque Mondiale depuis 2005, Manuel Moses est expert-comptable inscrit au Chartered Institute of Management Accountants (ACMA) du Royaume-Uni. Le financier est aussi titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Leicester au Royaume-Uni et d’un baccalauréat spécialisé en génie civil de l’Université du Zimbabwe.
Au terme de ce choix entériné lors de la 20e assemblée générale virtuelle tenue le 17 juillet, d’autres changements sont intervenus dans les structures de surveillance. Ainsi, le ministre ougandais des Finances, de la Planification et du Développement économique, Matia Kasaija, a été porté à la présidence de l’assemblée générale des actionnaires en remplacement de Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances de la République du Bénin.
Basée à Nairobi, au Kenya, l’Agence africaine d’assurance commerciale a été créée en 2001 par sept pays du Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale pour fournir une assurance contre les risques politiques et commerciaux.
L’ATI compte environ 20 pays africains et d’autres organisations, dont le COMESA, la Banque africaine de développement et la Banque PTA. Selon les états financiers audités de l’exercice 2019 publiés dans le cadre du rapport annuel de 2019, la prime émise brute d’ATI était de 111,9 millions de dollars contre 66,2 millions de dollars pour l’exercice 2018, soit une augmentation de 69%.