(BFI) – D’une manière générale, les assurances répondent à un besoin d’assistance, de protection mais aussi de garantie dans la couverture des risques inhérents à l’exercice d’une activité économique. Selon l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun, (ASAC), le marché de l’assurance a réalisé un chiffre d’affaire global de 206,7 milliards en 2018.Soit une progression de 4,9% par rapport 2017 où le secteur a totalisé 197 milliards de chiffre d’affaire.
Ce marché comprend deux grands segments : l’assurance non vie (69,9% de parts de marché) et l’assurance vie. Cette activité est animée par 28 compagnies d’assurances, donc 17 en non-Vie et 11 en Vie, mais également trois réassureurs, pour un total d’environ 1500 emplois directs, selon de récentes données du l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (ASAC).
Mais ce tableau est loin de dessiner la réalité d’un secteur qui tarde à toucher le maximum de Camerounais. Dans le pays, on parle généralement d’un gros désamour, ou d’une crise de confiance, entre les populations et les compagnies d’assurances. En effet, au terme d’une enquête commandée en 2017 par le ministère des Finances, tutelle technique du secteur, il a été révélé que seuls 10% de Camerounais avaient souscrit une police d’assurance. Même si les assureurs se satisfont de ce que le taux de règlement des sinistres et autres prestations est en constante progression. « En 2018 par exemple, c’est une enveloppe de 93,8 milliards qui a été débloquée pour ces deux volets, contre 80,4 milliards en 2017. Soit une augmentation de 13,4 milliards en valeur absolue et de 16,67% en valeur relative. Ce qui représente environ quatre fois l’augmentation du chiffre d’affaires dans le même période », indique Théophile Moulong, président de l’ASAC.
Pour ce qui est de la répartition des différents compartiments du monde de l’assurance, le segment non vie, encore appelé assurances des dommages ou assurance incendie-accident-risques divers (IARD), couvre une large gamme de préjudices. Les accidents corporels et la maladie, la responsabilité civile automobile, les autres risques auto (vol, incendies, accidents ou dommages) sont sans doute les plus connues. Mais à côté, on a les incendies et autres dommages aux biens, la responsabilité civile générale, les transports aériens, les transports maritimes, les autres transports et les autres risques directs, entre autres. Au Cameroun outre les deux principaux segments pour lesquels les agents n’hésitent pas à faire une prospection ou promotion de proximité, il y a le marché des produits de substitution à l’assurance. Il s’agit par exemple des caisses « secours » ou « solidarité dans les tontines et autres regroupements sociaux. Quant au marché des produits complémentaires, il comprend les prestations sociales garanties par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) qui peuvent être considérées comme une sous branche de l’assurance-vie.
Le secteur est donc en ébullition, animé qu’il est par de nombreux acteurs. Outre les assureurs qui sont les plus visibles sur le terrain, l’activité est menée par les courtiers et les réassureurs (assureurs des compagnies d’assurances) ; mais aussi des clients sans lesquels ces entreprises n’auraient pas de raison d’être.
Maintenant, selon que l’assureur a face à lui un individu, une famille ou une entreprise comme assuré, les offres diffèrent. Chacun se battant pour sécuriser son investissement (biens divers, matériels, exploitations agricoles, bâtiments, entreprises, etc.) face aux dégâts qui sont tout aussi multiples. L’objectif final étant le développement, dans et pour des conditions de vie toujours meilleures.