(BFI) – L’information est inscrit dans la liste des projets intégrateurs routiers de la Cemac. Le Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cemac, qui se tient depuis ce lundi 16 décembre 2024 à Yaoundé au Cameroun intervient alors que la région présente des « signaux d’alerte préoccupants » imputés à « des dérapages et des défaillances dans la mise en oeuvre des réformes recommandées », selon l’organisation.
Parmi les grands projets intégrateurs inscrits dans l’agenda de la Cemac, figure la construction du pont de Bongor entre le Cameroun (Yagoua) et le Tchad (Bongor). Long de plus de 600 mètres, le futur pont sur le Logone, a coûté environ 92 milliards FCFA pour sa réalisation. « Les travaux sont en cours d’achèvement. La cérémonie d’inauguration est prévue en janvier 2025 » indique l’organisation.
La construction a commencé en 2020 avec la pose de la première pierre officiée par le Président Tchadien Idriss Déby Itno, de regretté mémoire, et le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute. Le groupement Razel-Bec avait été retenu pour exécuter la construction de ce pont sur une durée de 36 mois.
Ce projet, deuxième du genre après le pont de Ngueli qui relie N’Djamena à Kousseri (ville de l’extrême-nord du Cameroun), a été financé par le Cameroun, le Tchad, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD), l’Union européenne (UE) et le Fonds d’assistance technique des pays à revenu intermédiaire (FAT-PRI).
En plus d’offrir de nouveaux emplois lors de la construction de cette infrastructure, ce pont va considérablement raccourcir les temps de trajet et dynamiser les échanges entre les deux pays, avait indiqué le Premier ministre Camerounais. « Grâce au pont, les citoyens pourront circuler librement et plus facilement, même de nuit, sans avoir à faire usage des pirogues. »
Le Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cemac est une occasion idéale pour prendre l’exacte mesure des défis à relever et d’arrêter, de manière concertée, les solutions de nature à franchir tous les obstacles.
Omer Kamga