(BFI) – La 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) s’est ouverte le jeudi 4 septembre au Centre international des conférences (CIC) et au Palais des expositions à Alger, en Algérie.
La Foire commerciale intra-africaine (IATF) est organisée par l’Afreximbank, l’Union Africaine et le Secrétariat de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf). L’événement qui vise à renforcer l’intégration économique africaine réunit cette année plus de 2 000 exposants, représentant 140 pays qui viennent faire des affaires et exposer leur savoir-faire. Au cours des six jours de manifestation, près de 35 000 visiteurs professionnels seront sur le site. C’est le marché africain où entreprises, investisseurs, gouvernements et innovateurs se réunissent pour concrétiser leurs politiques.
Comme l’a souligné le Secrétaire Général de la ZLECAF, Wamkele Mene, dans son allocution inaugurale, l’IATF 2025 se présentée comme une « passerelle vers de nouvelles opportunités, avec des thématiques visant à favoriser l’intégration économique du continent et les échanges intra-africains. » Depuis sa création en effet, l’IATF a comblé les lacunes en matière d’information sur le commerce et l’investissement en Afrique. « Elle a permis aux entreprises d’élargir leur accès aux marchés, de présenter les produits et services africains et d’attirer les investissements indispensables. Surtout, elle est devenue le lieu où de véritables partenariats se construisent, des accords sont signés et les chaînes de valeur régionales sont renforcées » a souligné Wamkele Mene.
Cette édition 2025 est particulièrement importante car elle intervient après l’entrée en vigueur de la ZLECAf, la zone de libre-échange continentale africaine et met bien en relief l’ambition collective de faire de la ZLECA le moteur de la transformation économique de l’Afrique. Le contexte mondial actuel, marqué par ses incertitudes et l’évolution des échanges commerciaux, rappelle à suffire que l’Afrique doit agir avec unité et urgence. Pour renforcer la résilience et préserver ses intérêts collectifs, l’Afrique doit accélérer la mise en œuvre de la ZLECA et cette ambition n’a jamais été aussi urgente, pense-t-on du côté de l’institution continentale.
Une intégration portée par quatre piliers
Quatre préoccupations méritent particulièrement l’attention des délégués à l’occasion de cette Foire : l’intégration est aussi une question de connectivité. Il faut accélérer la mise en œuvre du Marché unique africain du transport aérien. Deuxièmement, le Fonds d’ajustement de la ZLECA est essentiel pour amortir les pertes de revenus à court terme et aider le secteur privé à s’adapter pour une intégration inclusive. Ce Fonds sera officiellement lancé lors de l’IATF 2025 à Alger. Troisièmement, il s’agit de mobiliser davantage les ressources propres du continent. Les investisseurs nationaux et la diaspora africaine constituent de puissants moteurs de croissance. En canalisant les transferts de fonds et les capitaux de la diaspora vers les chaînes de valeur prioritaires, de l’agroalimentaire et de l’automobile à l’industrie pharmaceutique et au numérique, il est possible de créer la dynamique d’investissement qui transformera les économies de l’intérieur.
Et enfin, la transformation de l’Afrique doit être verte. La ZLECA ne se limite pas à accroître les échanges commerciaux, mais vise à les améliorer. En intégrant dès aujourd’hui l’industrialisation verte à ses chaînes de valeur, l’Afrique garantit que sa croissance soit également une réussite durable.
L’IATF 2025 à Alger vise en six jours des niveaux de transactions et d’investissements atteignant 44 milliards de dollars. En accueillant cette importante manifestation économique, l’Algérie relève le rôle en tant que plaque tournante reliant les marchés du continent.
Bertrand ABEGOUMEGNE à Alger