(BFI) – Afin d’atteindre le plus grand nombre de clients, de nombreux commerçants et prestataires de services exposent leurs produits sur différentes plateformes.
C’est au lieu-dit Carrefour IPTEC à Yaoundé que Cédric Tala, commerçant a aménagé son magasin d’accessoires de mode, il y a quelques années. Pourtant bien achalandée sa boutique, n’attire pas grand monde. Et de ce fait, difficile d’écouler la marchandise. D’où l’idée pour le jeune entrepreneur d’explorer la piste du Web à travers les réseaux sociaux : Instagram, Facebook, WhatsApp, et YouTube. « Nous avons un administrateur de page Web chargé de publier régulièrement les photos de vêtements, chaussures et montres nouvellement arrivés en stock et à la mode », explique-t-il. Un geste anodin, mais qui permet d’atteindre un plus grand nombre de personnes. Léo Fogno, promoteur de prêt-à-porter expose également ses articles via les réseaux sociaux. « Mes publications sur Internet sont très suivies. Je reçois beaucoup de commandes en ligne grâce auxquelles j’ai pu ouvrir trois points de vente », se réjouit-il.
Youtube, Instagram, Facebook, WhatsApp,… initialement mis sur pied pour permettre des échanges entre abonnés de la toile, se sont mués en véritable showrooms. Des promoteurs de magasins, restaurants, salon de coiffure, cabinets spécialisés, cliniques et autres importateurs y proposent de plus en plus des produits et services. Cette tendance, offre plusieurs avantages « C’est gratuit et cela permet de toucher des milliers de personnes en un laps de temps », indique Marie Justine T., une vendeuse de vêtements. D’autres qui proposent des services de décoration, de repas et de revêtements muraux y trouvent également leur compte. « J’ai déjà gagné des marchés de décoration et de traiteur à Yaoundé et l’Ouest grâce à mes publications sur mon compte Facebook », affirme l’Or Nanga, une restauratrice.
Ici, les rencontres commerçants-clients sont davantage virtuelles, un mode prisé du fait des multiples occupations qui empêchent les potentiels acheteurs d’aller en boutique, des lieux qui ont tendance à disparaître au profit de la toile. « Je n’ai pas de local. Je passe juste des commandes à Dubaï où je m’approvisionne en fonction des préférences de mes clients. Et dès réception, je procède à la livraison à domicile », explique Tatiana Mbarga, une vendeuse.
Mais tout n’est pas sans risque dans cette activité. Très souvent, les articles livrés ne correspondent pas aux attentes du client quand ils ne sont pas tout simplement défectueux. Il survient alors des discordes qui obligent le commerçant à rembourser, d’où de nombreuses pertes. Des pseudo-vendeuses de la toile perçoivent également de l’argent sans jamais livrer la marchandise sollicitée.
Elise Nguélé