(BFI) – Une table ronde sur le financement des projets intégrateurs en Afrique Centrale se déroule à Paris du 28 au 29 novembre 2023. L’objectif du rassemblement des chefs d’Etats Africains est de financer à hauteur de 4 500 milliards de Fcfa pour treize nouveaux projets dans la zone Cemac.
Il s’agit pour les différents acteurs des pays de l’Afrique centrale d’échanger sur plusieurs questions de financement des projets et de développement des pays de la sous-région.
Président en exercice de la Cemac, le président centrafricain Faustin Archange Touadera a mis en avant les défis d’investissements qui contraignent encore cette région. « En dépit de ses énormes potentialités, la Cemac reste confrontée à des défis qui ralentissent sa marche vers l’émergence. Ces défis sont d’ordre structurel, sécuritaire et environnemental. »
Le Fonds monétaire international (FMI) appelle à poursuivre les réformes structurelles, à une meilleure gouvernance, ainsi qu’à une gestion prudente de la manne pétrolière. Et s’il note des facteurs positifs, notamment l’amélioration des avoirs nets, des réserves de changes en augmentation et des réformes en cours, lever des fonds reste un vrai défi.
« Les projets font souvent face à des problématiques de terrain, de mise en œuvre politique, etc, explique Abdoul Salam Bello, administrateur de la Banque Mondiale pour les pays de la Cemac. Effectivement, la question qui se pose, c’est comment nous assurer que nous avons des projets intégrateurs qui soient de qualité, qui mobilisent des financements, notamment sur le long terme, des financements pas chers qu’on appelle des financements confessionnels, afin qu’on regarde aussi les degrés. Endettement, et comment est-ce qu’on attire le secteur privé ? »
En jeu également pour attirer le secteur privé : les mécanismes de gestion des risques, les liquidités, ou encore la qualité des projets, rajoute le FMI. Dans cette région qui pâtit encore d’une perception des risques élevés.
Placide Onguéné