(BFI) – L’information a été donné par Frédéric Débord, directeur général d’Orange Cameroun lors d’un échange avec la presse le 5 juillet dernier à Yaoundé.
Le responsable a alors affirmé : « La profession des opérateurs a suggéré, en son temps, une identification duale, allégée pour ces couches et qui les confinerait à des opérations basiques (dépôt, retrait), le temps pour elles de se faire produire les pièces requises ». En d’autres termes, a-t-il indiqué, les opérateurs ont suggéré que, pour les usagers sans carte d’identité, l’on pourrait leur permettre d’ouvrir un compte sur la base d’un document autre qu’une pièce d’identité. Par la suite, lorsque la pièce d’identité est disponible, une identification formelle serait faite en régularisation. Entre temps, elle pourrait faire des transactions de petits montants en dépôt et retrait.
Pour Frédéric Debord, le fait d’être inflexible sur la présentation obligatoire de la carte nationale d’identité lors de l’ouverture d’un compte Mobile Money, pourrait mettre à mal l’inclusion financière dans le pays. Car, par des difficultés d’identifier, des couches entières de population dans les régions les plus reculées, qui, pour la plupart ne disposent pas de document d’état civil de base, sont marginalisées alors qu’elles font partie du circuit économique.
« Les contraintes d’identification sont encore plus fortes aujourd’hui, avec la publication d’une nouvelle instruction sur le fonctionnement de la centrale des incidents de paiement, dont une bonne partie des données requises ne figure pas sur la carte nationale d’identité », a relevé le DG d’Orange.
Pour l’heure, indiquent les autorités monétaires du pays, le Cameroun affiche un taux de bancarisation de seulement 12%. L’ambition du gouvernement est de porter cet indicateur à 80% en 2030, selon les prévisions contenues dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030.