(BFI) – Les importations de sucre au Gabon chutent de 44%. Entre janvier et septembre 2021, la transformation de sucre a reculé de 11,8%, soit 14 855 tonnes. En conséquence, les carreaux de sucre et les autres présentations ont reculé respectivement de 14% et 8%. Les importations de sucre se sont élevées à 4 134 tonnes au terme des neuf premiers mois de l’année 2021 contre 7 371 tonnes en glissement annuel, soit une chute de 44%. Rappelons que cette baisse intervient dans un contexte où le Gabon vise une autosuffisance en sucre.
Entre janvier et septembre 2021, l’activité sucrière au Gabon a enregistré un taux de 44% à titre d’importation. Ce qui représente sur les neuf mois 4 134 tonnes contre 7 371 tonnes en glissement annuel. Selon des observateurs, cette décroissance serait la résultante de la constitution d’importants stocks sur le plan national et du principe d’autosuffisance en sucre du Gabon.
« L’Etat gabonais a offert des hectares de terre à la Sucaf dans le but d’atteindre l’autosuffisance pour ce qui est du sucre. C’est cette ambition qui laisse penser que la baisse des importations de cet aliment traduirait une atteinte des objectifs. En réalité, cette baisse s’explique par plusieurs raisons parmi elles, il y a un certain nombre de décisions prises par la banque centrale qui concerne les taux de change et qui rendent difficiles l’accès aux devises nécessaire pour acheter le sucre à l’extérieur » indique l’économiste gabonais jean De La Croix Mabika.
Sur le plan commercial, la covid-19 a freiné les ventes de sucre qui se sont contractées à 1.5%. Ainsi, le chiffre d’affaires a baissé de 1,9% pour se situer à 15,9 milliards de FCFA. « l’usine de Sucaf a connu un certain nombre de difficultés notamment l’arrêt de la transformation en raison d’un certain nombre de travaux et la Sucaf a aussi connu les difficultés à acheminer cet aliment. Qu’il s’agisse de la voie ferrée ou par la route » a-t-il continué.
Pour devenir plus indépendant dans ce secteur, l’État gabonais a attribué en 2020 à la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), 8751 hectares de terre. Une surface devant permettre de multiplier la production de la canne à sucre dans le pays afin de satisfaire non seulement la demande locale, mais aussi accroître l’exportation des produits dérivés.
Cédric Boyomo
