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Les données essentielles des règles d’origine de la ZLECAf en débat à Douala

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L’initiative du commerce guidé qui a démarrée depuis bientôt 2 ans se consolidera et le nombre de pays participant aux échanges sera encore plus important. Il est urgent pour l’Afrique centrale d’accélérer le rythme. C’est la mission que se sont donné la CEA et la PNUD dans le cadre de cet atelier de renforcement des capacités des acteurs directs et des experts du commerce et des douanes des 11 États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que des représentants du secteur privé.

« La question de la règle d’origine nous place au cœur de l’industrie manufacturière. Elle nous rappelle que la capacité pour un pays de tirer pleinement profit de la ZLECAf dépendra du niveau de valeur ajoutée qu’il donne à ses produits de base » souligne Jean-Luc Mastaki, Directeur du Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique lors de son discours d’ouverture des travaux de cet atelier.

Les règles d’origine, critère principal permettant à un produit de circuler librement dans la ZLECAf, déterminent la nationalité voire l’africanité d’un produit industriel. La maîtrise de ces règles est essentielle pour assurer l’accès des produits des pays membres au marché unique africain. Pour la CEA, c’est un facteur déterminant qui favorisera l’augmentation des produits de la sous-région sur le marché mais aussi assurer la défense du marché sous régional face aux produits non-originaires

« Les règles d’origine sont le passeport des produits dans la ZLECAf. Les experts et opérateurs économiques de la sous-région doivent les manipuler. Il est essentiel que les PME particulièrement les femmes et les jeunes entrepreneurs soient pleinement impliqués dans le processus de préparation de l’Afrique centrale » relève le Conseiller régional pour la ZLECAf au Centre de service régional du PNUD, Komi Tsowou.

Ainsi donc, la règle d’origine étant la nationalité économique d’un produit et l’un des principaux critères permettant aux biens/marchandises de bénéficier des préférences de la ZLECAf, il est essentiel pour les experts d’en maitriser tous les contours pour assurer une administration optimale. C’est un facteur déterminant qui va favoriser l’augmentation des produits de la sous-région sur le marché mais aussi assurer la défense du marché sous régional face aux produits non originaires.

« La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique se félicite de la tenue de cette rencontre qui est une marche de plus vers le plein déploiement des économies de notre sous-région dans le marché unique africain » se réjouit Jean-Luc Mastaki.

En effet, depuis la fin des négociations sur les règles d’origine et le démarrage des échanges dans le cadre de l’initiative du commerce guidé, les pays de l’Afrique centrale n’ont pas mené d’opérations du commerce extérieur sous les préférences de la ZLECAf. Seul le Cameroun y est parvenu à travers une récente exportation de lingots d’aluminium au départ du Port de Douala en direction de l’Algérie. Il n’est pas superflu de souligner que demain 16 juillet 2024, le Nigeria va démarrer le commerce dans le cadre de l’initiative du commerce guidé. L’Afrique du sud l’a rejoint un peu plus tôt. La concurrence va donc s’accélérer !

Bertrand Abegoumegne

Rédaction
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