(BFI) – Du fait du Covid-19, les travailleurs des PME et d’autres sociétés parapubliques n’ont plus accès à ces facilités.
Avec la présence du Covid-19 au Cameroun, la plupart des banques commerciales ont décidé d’arrêter de recevoir les dossiers de crédits des particuliers. Surtout ceux travaillant dans le privé, notamment dans les PME et même certaines entreprises parapubliques. « Elles préfèrent jouer la carte de la prudence en cette période de crise sanitaire », apprend-on. Selon une chargée de clientèle d’une banque de la place, certaines conditions d’octroi de prêts ont été revues. Il s’agit en particulier de l’ancienneté des clients tant au sein de leur entreprise que de la banque. « Avant la pandémie, on accordait les crédits après trois mois de service auprès de votre employeur.
Avec cette crise, on a un peu durci les clauses passant à plusieurs années », explique-t-elle. Concrètement, il faut justifier d’une ancienneté de 10 ans tant chez son employeur que dans la banque pour prétendre à un emprunt. En dehors de ce supplément, l’étude des dossiers prend beaucoup plus de temps aujourd’hui. La chargée de clientèle doit demander un accord de sa hiérarchie en interne, notamment à la direction de la clientèle des particuliers pour accorder le crédit. « Pourtant avant c’était systématique, lorsque le client remplissait les conditions requises », ajoute notre source. L’on a apprend dans une autre banque que le traitement des dossiers de prêts en cours a également été annulé.
Suzanne N., employée d’une société parapublique en a fait l’amer constat dernièrement. Son crédit validé il y a trois semaines ne lui a pas été viré. « Opérations du genre suspendues ». C’est le SMS qu’elle a reçu de sa banque. Une responsable d’agence tient presque les mêmes propos. D’après elle, aucun dossier de demande de crédit de particuliers des PME n’est plus admis dans leur banque pour le moment. « Le risque de non-remboursement est encore plus hypothétique chez eux. Concernant les clients des parapubliques, on attend encore la décision de la hiérarchie », rapporte cette responsable. D’après elle, les assurances leur ont recommandé beaucoup de prudence pendant cette période.
Parce qu’il faut dire qu’en temps de crise grave, les crédits ne sont pas couverts. « Nous sommes occupés en ce moment entre diverses consultations et rapports de gestion de crédits à remettre à la hiérarchie », poursuit-elle. Certains établissements sont allés plus loin dans le durcissement de conditions : Même les découverts ont également été suspendus pour les clients travaillant dans les PME.
Omer Kamga