(BFI) – Au moins cinq sociétés financières devraient faire leur entrée sur les bourses africaines en 2025, ce qui témoigne de l’influence considérable du secteur financier sur les économies du continent. Des cotations sont attendues à Abidjan, Libreville, Douala, Tunis et Alger.
Au Bénin, le gouvernement vendre 30 à 40 % de sa participation dans la Banque internationale pour l’industrie et le commerce (BIIC), ce qui permettra de lever 92 à 121 milliards de FCFA (145 à 192 millions de dollars). La BIIC, créée en 2020, détient 22 % des actifs bancaires du Bénin, avec des actifs totaux atteignant 1 411 milliards de FCFA à la mi-2024. La Commercial Bank du Cameroun cotera 30 % de ses actions à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), tandis que le gouvernement conservera une participation de 51 %.
BGFI Holding, le plus grand groupe financier d’Afrique centrale, va céder 10 % de ses actions pour financer ses plans de croissance stratégique. En Algérie, la Banque de Développement Local (BDL) offrira 30 % de son capital, devenant ainsi le deuxième titre en termes de capitalisation boursière à la Bourse d’Alger. BNA Assurances deviendra également la 6ème compagnie d’assurance à être cotée à Tunis.
Renforcer les marches financiers
La vague d’introductions en bourse de 2025 souligne la domination croissante des sociétés financières sur les marchés boursiers africains. En 2024, les valeurs du secteur financier ont stimulé les indices clés tels que le BRVM Composite, qui a augmenté de 28,89 %, grâce aux solides performances de banques telles que la BOA Mali (+92,2 %) et la BICICI (+86,92 %). En Tunisie, les sociétés financières ont représenté 54,6 % de la capitalisation boursière, avec BNA Assurances qui a fait la transition vers le marché principal pour attirer les investisseurs institutionnels.
De même, en Algérie, les introductions en bourse de banques publiques comme le CPA et la BDL reflètent la modernisation et la privatisation potentielle d’un secteur largement contrôlé par l’État. Pour les bourses plus petites comme la BVMAC, la cotation de BGFI Holding pourrait augmenter de manière significative la profondeur du marché et attirer les investisseurs institutionnels. Avec des marchés comme Douala et Libreville qui cherchent à reproduire le succès de la BRVM, les introductions en bourse sont sur le point de renforcer les marchés financiers à travers le continent, en améliorant la liquidité et la confiance des investisseurs.
Paul Nkala