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Les assemblées annuelles de la BAD s’ouvrent sous le signe de la réforme de l’architecture financière mondiale

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Classée triple A, la BAD se positionne comme une pierre angulaire dans l’écosystème financier africain, bénéficiant du soutien consensuel des trois principales agences de notation : Moody’s, Fitch et Standard and Poor’s. L’engagement robuste des États-Unis et d’autres pays actionnaires contribue à cette solidité financière, qui repose également sur le soutien global des actionnaires.

Dans son discours, Akinwumi Adesina a souligné les enjeux de la réforme de l’architecture financière internationale dans un contexte exacerbé par le changement climatique. Après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes des récentes inondations au Kenya, il a mis en lumière les réalisations significatives de la BAD, avec notamment le déblocage de 10 milliards de dollars en 2023 pour financer les initiatives « High 5 », touchant la vie de 500 millions de personnes. Au cours de la dernière décennie, 50 milliards de dollars ont été investis dans des infrastructures majeures telles que la route reliant Addis Abeba à Mombasa et le corridor Abidjan-Lagos.

Moussa Faki Mahamat a, de son côté, abordé la question préoccupante de l’endettement, exacerbée par un modèle de financement extérieur ayant montré ses limites. Référençant l’appel d’Addis Abeba, il a critiqué le faible impact des financements extérieurs sur les attentes et les engagements, notamment en matière de climat. Seuls 5,1 % des fonds alloués par les DTS ont bénéficié au continent, a-t-il précisé, tout en insistant sur la nécessité d’une réforme profonde de la gouvernance financière mondiale et se félicitant de l’adhésion de l’Union africaine au G20.

Le président kényan William Ruto a rappelé la vision des pères fondateurs de la BAD, axée sur la réalisation de la prospérité dans l’unité. Il a déploré les « barrières solides » de l’architecture financière internationale qui conduisent l’Afrique à emprunter à des taux 8 à 10 fois plus élevés que ses homologues. Appelant à une nouvelle architecture financière qui tienne compte du changement climatique, il a également souligné l’importance d’accélérer le commerce intra-africain, qui ne représente actuellement que 15% du total, contre 60% en Asie et 70% en Europe.

Rédaction
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