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Les ambitions de Mastercard pour l’Afrique

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(BFI) – Présente dans plus de 200 pays au monde avec 60 points d’acceptation un peu partout, Mastercard a pour ambition de mettre sa technologie et son savoir-faire à la disposition des institutions financières, des opérateurs monétiques et des gouvernements clients. L’objectif, est rendre les paiements plus pratiques, plus sécurisés et plus simples.

Nous pouvons prendre n’importe quelle transaction, de carte ou de compte à compte et l’envoyer au destinataire en toute sécurité”, déclare Arn Vogel, directeur du groupe pour l’Afrique subsaharienne francophone. Invité de l’émission PIB de Financial Afrik, monsieur Vogel a estimé que le digital est important pour Mastercard et concerne aujourd’hui le e-commerce, la téléphonie mobile. “Il est important de capter tous ces paiements et de s’assurer qu’ils soient sécurisés”. Et de préciser: “nous avons pour mission de digitaliser le cash en Afrique et de participer à l’inclusion financière”.

Avec un bureau à Dakar et à Abidjan, deux pôles majeurs de l’Afrique Subsaharienne francophone, Mastercard a investi dans les fintech africaines novatrices. Cas de Jumia avant son introduction à la Bourse de New York ‘NYSE) ou encore de Oltio, une Fintech en Afrique du Sud, spécialisée dans l’authentification des porteurs dans le paiement mobile. Sur le plan social, Mastercard a noué des partenariats avec l’alliance pour les vaccins (GAVI) pour un programme pilote à fort impact social.

Cap sur les commerçants et les PME

En 2019, nous avons atteint, au niveau mondial, 500 millions de consommateurs inclus dans le système financier. L’objectif est d’atteindre 1 milliard d’ici 2025 dont 50 millions de PME et 25 millions de femmes entrepreneurs. Le plus grand pourcentage de ces trois indicateurs viendra de l’Afrique”. S’agissant de l’inclusion des PME et des micro-entreprises, la première étape sera de mettre à leur disposition des moyens d’acceptation de paiement, en présentiel ou à distance. “C’est l’un de nos axes stratégiques pour le développement du e-commerce en Afrique”, a declaré Arn Vogel.

Ensuite, il faudra leur donner des moyens de paiements, carte virtuelle d’abord, puis carte pré-payée. Les TPE classiques restant chers, Mastercard pense innover dans ce domaine avec des technologies consistant à faire de chaque téléphone un moyen d’acceptation et de paiement. En réglant la question des paiements et de l’acceptation, l’entreprise aura plus de visibilité sur son chiffre d’affaires et accédera plus facilement aux prêts et aux services du système bancaire mais aussi facilitera la relation entre les PME et les Etats et institutions financières. Le deuxième volet de l’intervention de Mastercard concerne le citoyen, à travers la mise à disposition d’abord de cartes virtuelles, des moyens de paiement en ligne et des paiements en code QR. “Nous comptons travailler beaucoup avec les Fintech africaines, sur plusieurs aspects dont l’authentification », poursuit M. Vogel. “Nous avons dans chaque région des laboratoires qui se penchent sur les problématiques locales “.

En Afrique subsaharienne, ce laboratoire se trouve à Nairobi, au Kenya, et traite des questions spécifiques de la région. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, une plateforme a été lancée pour digitaliser le chiffre d’affaires des petits commerçants. L’expérience s’étendra progressivement vers d’autres pays.

Perspectives post covid

Dans le contexte de Covid-19, Mastercard a mis en place un fonds de 300 millions de dollars pour accompagner la relance, en partenariat avec 40 gouvernements.” Depuis le début de la pandémie, nous avons augmenté nos limites du paiement sans contact”, ce qui fait qu’on a moins besoin de taper le code pin sur le terminal. Du reste, l’avenir du paiement de la carte est la digitalisation. “Le plastique n’est plus le seul moyen. Sa numérisation est importante. Mais nous croyons vraiment au paiement par code QR”, précise le haut cadre de Mastercard, qui rappelle le slogan de son groupe: “doing well by doing good”. Pour sûr, la mutation des moyens de paiement avance à grands pas. “Nous avons actuellement 1 million de points d’acceptation de code QR en Afrique”, déclare-t-il. Le Nigeria et la Tanzanie sont les pays les plus avancés en la matière. Il faudrait maintenant, aux yeux de M. Vogel créer un écosystème pour enrôler les petits commerçants de manière à réduire le cash et accompagner les transferts de la diaspora (8% du PIB du Sénégal). La consolidation de ces mutations passe par un cadre règlementaire robuste. “Le vrai concurrent de Mastercard c’est le cash”, considère Arn Vogel, persuadé que les opportunités se construisent sur le long terme.

Rédaction
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