(BFI) – L’agriculture est un secteur clé de l’économie camerounaise qui lui assure son autosuffisance alimentaire et des devises. Le secteur agricole est le premier employeur avec un grand pourcentage de la population active.
Les nuances climatiques (climat équatorial, tropical humide et tropical sec) et pédologiques que l’on rencontre du nord au sud du pays engendrent un potentiel agricole riche et très diversifié.
La gamme des produits cultivés s’étend des cultures vivrières (mil, sorgho, manioc, ignames) aux cultures d’exportation (banane, ananas, café, cacao, huile de palme, coton). Quelques cultures non traditionnelles sont apparues plus récemment (pomme de terre, oignon, haricot). Les principales cultures d’exportation sont la banane, le cacao, le café, le coton et le caoutchouc…
Cependant, les jeunes camerounais devraient songer à se lancer dans l’entrepreneuriat agricole ou agropastoral comme l’a fait le jeune Brice Lekane qui s’est investi avec de modestes moyens dans l’apiculture. Si pendant longtemps, l’exode rural et puis l’absence des politiques agricoles ont vidé les campagnes, une certaine conscience récente semble placer des espoirs dans l’agro-entrepreneuriat. En effet, la force de la jeunesse et les nouveautés technologiques peuvent constituer des ressources immenses pour la transformation agricole. Et c’est un défi pour les politiques. Mais il y a des jeunes qui ne se trompent pas dans leur choix. C’est le cas de Brice Lekane car celui-ci a installé un rucher dans des parcelles de son village, Foreke-Dschang. Le nombre devrait croitre pour avoir un impact. Le Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes) est un instrument que l’Etat du Cameroun avec l’appui technique et financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a mis en place dans l’optique de donner aux jeunes hommes et femmes, les moyens d’accroître leurs revenus et d’améliorer leur sécurité alimentaire. Ce, à travers des entreprises rentables, intégrées dans les filières agropastorales porteuses le long de la chaine des valeurs, et offrant des opportunités d’emplois viables. Il s’agit là d’une réponse concrète que le gouvernement camerounais apporte à l’endroit des besoins et des préoccupations des jeunes, dans un secteur à fort potentiel de croissance que constitue le secteur agropastoral.
L’agriculture peut avoir un impact non négligeable sur l’environnement, notamment la pollution et la dégradation des sols, de l’eau et de l’air, mais elle a aussi des effets positifs tels que : les cultures et les sols qui absorbent les gaz à effet de serre, par exemple, et certaines pratiques agricoles atténuent les risques d’inondation. Notons également que plusieurs exonérations sont proposées pour accompagner les entreprises agricoles en phase d’investissement, en commençant par l’exonération de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur l’achat des pesticides, des engrais, des intrants, du matériel et des équipements utilisés dans l’agriculture. Mais aussi les exonérations sur les droits d’enregistrement des mutations de terrains affectés à l’agriculture, exonération de la taxe foncière… Le gouvernement prévoit aussi des avantages fiscaux en phase d’exploitation. Pendant les cinq premières années d’exploitation, il est prévu des exonérations sur la contribution des patentes et de l’impôt sur le revenu.
Retenons que l’agriculture est un risque utile car au-delà des discours et leur inconsistance, vu sous l’angle pratique, l’offre reste ouverte et généreuse.
In Valeur Ajoutée