(BFI) – (BFI) – Depuis mai 2020, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) passe au crible l’économie nationale. Au cours d’une journée d’évaluation, le Gicam a révélé que 44% des patrons estiment que leur chiffre d’affaires a augmenté.
Il est question pour le patronat d’analyser, secteur par secteur, un certain nombre d’entreprises. Voir où ça marche et où les voyants sont au rouge pour apporter un accompagnement. La 2e édition de la journée de conjoncture au Gicam, tenue ce mercredi 6 octobre 2021 sous le thème « La compétitivité des entreprises », a été l’occasion de présenter les résultats des enquêtes économiques d’une part, et de lancer l’observatoire de la compétitivité et de la concurrence du Gicam, d’autre part.
S’agissant des enquêtes économiques, il en ressort que 44% des chefs d’entreprises contactés estiment que leur chiffre d’affaires est à la hausse. Toutefois, les performances sont encore loin des réalisations d’avant la crise sanitaire, et subissent l’effet de pesanteurs internes. En l’occurrence, les distorsions de concurrence, le déficit en infrastructures, la fiscalité jugée lourde, et l’accompagnement limité de l’Etat dans le cadre de la relance post-Covid. A ceci s’ajoutent la flambée des coûts d’approvisionnement, induite par une offre insuffisante, notamment de matières premières, et un accroissement sans précédent des prix du fret maritime.
Le Gicam a relevé que 66% des chefs d’entreprises continuaient de faire face aux difficultés d’accès aux devises. 75% ne ressentent pas les retombées des mesures de relance post-Covid. 80% pointent du doigt les conditions de concurrence et les tracasseries administratives comme principaux freins au développement des affaires. Emmanuel Wafo, président de la commission économique au Gicam, a indiqué que la conjoncture, d’une manière générale, n’est pas bonne. Il est évident que les entreprises ne peuvent pas se déployer au mieux. D’où l’intérêt du Gicam, et en particulier sa commission économique, de créer des journées de la conjoncture. Pour mettre en avant les problèmes identifiés par les entreprises, en interne comme en externe. Les mettre en avant, échanger sur ces difficultés et essayer de trouver des solutions entre les entreprises. M. Wafo a précisé que c’est aussi l’occasion d’attirer l’attention des pouvoirs publics, qui pourraient accompagner ces entreprises à trouver des solutions ou à améliorer le climat actuel des affaires.
Omer Kamga