(BFI) – C’est un avis plus ou moins optimiste, que le Fonds monétaire international (FMI) émet sur l’économie camerounaise.
Le Conseil d’administration du FMI a bouclé les consultations de 2021 au titre de l’article IV et les premières revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit avec le Cameroun, le 23 février 2022. A la suite de ces travaux, Kenji Okamura, Directeur général adjoint et président par intérim du Fonds a fait une déclaration sur l’économie camerounaise.
La première leçon à retenir de son diagnostic est que l’économie camerounaise s’est montrée résiliente, et qu’elle se remet progressivement de la pandémie de Covid-19, avec des risques globalement équilibrés. Dans ce droit fil, les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) ont soutenu les efforts des autorités pour parvenir à une reprise post-pandémie rapide, renforcer la viabilité extérieure et budgétaire à moyen terme et mettre en œuvre leur programme de réformes structurelles vers une croissance soutenue, plus inclusive et diversifiée, a-t-il poursuivi.
Sur un tout autre plan, Okamura a relevé que la performance du Cameroun, dans le cadre du programme, reste sur la bonne voie et les réformes structurelles progressent, bien qu’avec des retards dans certains domaines clés. Et que les autorités sont déterminées à atteindre les objectifs du programme et à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes pour soutenir la diversification économique tirée par le secteur privé.
De ce fait, il a préconisé que la mise en œuvre efficace et résolue des réformes des autorités, en particulier pour renforcer davantage la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour aider à catalyser un financement supplémentaire des donateurs. Et de poursuivre, la stratégie des autorités pour éviter un resserrement prématuré de la politique budgétaire contribuera à atténuer l’impact de la pandémie. Une consolidation budgétaire progressive, une fois la pandémie passée, soutiendra la reprise économique et placera la dette publique sur une trajectoire résolument descendante. Il a également indiqué que le programme du Cameroun est soutenu par la mise en œuvre de politiques et de réformes par les institutions régionales de la CEMAC, qui sont essentielles à la réussite du programme.
Et pour conclure, le missionnaire du fonds n’a pas manqué de réitérer que l’achèvement de la deuxième revue sera subordonné à la mise en œuvre d’assurances stratégiques essentielles au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), comme établi dans le document d’information à l’échelle sous-régionale de décembre 2021.