(BFI) – Une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) adossée à l’or plutôt qu’à la monnaie fiduciaire ? C’est le projet de la Banque centrale du Zimbabwe, selon une annonce parue hier dimanche. C’est une preuve de plus de l’importance croissante des actifs numériques pour les banques centrales du monde.
Le pays d’Afrique australe, qui compte 14 millions d’habitants, utilise une monnaie locale basée sur le dollar. Anciennement appelée dollar du Zimbabwe, elle a depuis 2019 perdu son ancrage à l’USD et s’est transformée en « dollar RTGS ». Mais cela n’a pas suffi pour stopper l’inflation, et dans les faits, beaucoup de transactions locales sont effectuées en dollar américain.
La Banque centrale du Zimbabwe compte donc notamment sur un actif numérique nouveau afin de redresser la barre. Celui-ci sera adossé aux réserves d’or du pays. Les autorités monétaires du Zimbabwe l’envisagent comme un actif de réserve. Les habitants pourront ainsi échanger leurs dollars RTGS contre cet actif numérique, afin de se prémunir de la volatilité.
Ce n’est pas la première fois que le Zimbabwe fait usage de l’or pour essayer de soutenir son système monétaire. En 2022, le pays avait introduit des pièces d’or à son économie, baptisées mosia-oa-tunya. 2 000 d’entre elles avaient été distribuées aux banques commerciales. La banque centrale du pays compte en distribuer à nouveau, dans un contexte d’inflation qui perdure.