(BFI) – Cette société s’emploiera à combler le vide juridique créé par le départ de la compagnie Esso du Tchad.
Bientôt le Tchad se dotera d’une compagnie pétrolière. Le projet de loi y relatif, présenté par le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, a été adopté lors du conseil extraordinaire des ministres tenu ce 24 avril. La compagnie qui sera une société anonyme est dénommée Chad petroleum company. Elle sera soumise au droit tchadien et celui de l’Organisation pour l’Harmonisation des Droits des Affaires en Afrique (OHADA).
D’après le compte-rendu du conseil, la création de cette société entre dans la droite ligne de la nationalisation récente des actifs et droits d’Esso Chad. « Il s’agit en effet de créer une entité permettant de rassurer les ex-employés d’Esso, des Tchadiens formés, qualifiés et expérimentés. Ainsi qu’aux ex sous-traitants d’Esso qui assurent la continuité de la production et la gestion du pipe-line permettant ainsi de combler le vide juridique créé par le départ d’Esso du Tchad », a expliqué le ministre de la Communication, Aziz Mahamat Saleh.
Tension avec le Cameroun
Le départ d’Esso du Tchad est sujet à problème. D’abord, un bras de fer a opposé le Tchad et Savannah Energy, une compagnie britannique qui a racheté les parts (40%) libérées par Esso Chad. Ensuite, le Tchad opère un passage en force en nationalisant les actifs et droits d’Esso Chad. Enfin, une tension est née entre le Tchad et le Cameroun qui refuse de reconnaître la nationalisation des actifs d’Esso par le gouvernement tchadien. Jeudi dernier, le Tchad a rappelé son ambassadeur à Yaoundé pour consultation.
Mais le Conseil a donné « quitus » au ministre des Hydrocarbures et de l’Energie pour accélérer la mise en place de cette nouvelle société, qui est « d’un intérêt vital » pour le Tchad.