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Le régulateur congolais des télécoms dévoile son enquête sur la qualité des réseaux mobiles

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L’enquête, présentée par Benjamin Mouandza, directeur des réseaux et services des communications électroniques de l’ARPCE, a couvert presque tout le territoire. Les mesures ont été effectuées non seulement dans les deux plus grandes villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire, mais aussi le long des deux principales routes nationales. De plus, neuf villes de l’intérieur ont été incluses dans l’étude : Gamboma, Oyo, Owando, Ouesso, Kintélé, Mouyondzi, Madingou, Nkayi et Dolisie, offrant ainsi un panorama complet de la situation des réseaux mobiles à travers le Congo.

L’étude a mis en lumière une amélioration significative de la couverture 2G et 3G sur les routes nationales. Les tronçons Yié-Mindouli sur la route nationale n°1 et Lifoula-Makoua sur la route nationale n°2 bénéficient désormais d’une meilleure couverture en téléphonie mobile. Ce progrès est attribué à deux facteurs principaux : les sanctions infligées par le régulateur et l’obligation de couverture imposée aux opérateurs, notamment grâce à la mise en place de l’itinérance nationale.

Malgré ces avancées, le rapport souligne que des efforts conséquents restent à faire. Dans le Sud du pays, Airtel doit renforcer sa couverture 3G à Nkayi, Dolisie et Kintélé. MTN, quant à lui, fait face à des défis similaires à Mouyondzi, Madingou, Dolisie et Kintélé.

La situation est également préoccupante dans le Nord du pays. MTN doit améliorer sa couverture et sa qualité 2G de manière globale, ainsi que sa 3G à Gamboma, Owando et Ouesso. Airtel n’est pas en reste, avec des progrès à faire en 2G dans ces mêmes villes.

Brazzaville et Pointe-Noire, malgré leur statut de centres urbains majeurs, connaissent aussi des problèmes de couverture et de qualité des réseaux, particulièrement en 2G. Benjamin Mouandza a insisté sur « la nécessité pour les opérateurs de réduire les échecs d’accès aux réseaux et les coupures en cours de communication », notamment sur les routes nationales.

Concernant l’internet mobile, la 4G tire son épingle du jeu en offrant de meilleures performances. En revanche, les opérateurs ont été appelés à améliorer la qualité de la 3G, particulièrement à Owando et Brazzaville pour Airtel, et à Oyo et Ouesso pour MTN.

Face à ces résultats qui mettent à mal les intérêts des consommateurs, l’ARPCE a décidé de mettre en demeure les deux opérateurs, conformément à l’article 27 de la loi n° 9. Elle stipule que l’exploitation des réseaux et la fourniture de services de communications électroniques doivent respecter des règles de permanence, de qualité et de disponibilité.

Les opérateurs ont réagi à ces conclusions. Les représentants de MTN se sont réjouis des efforts consentis tout en reconnaissant la nécessité d’améliorer la couverture sur les routes nationales. L’opérateur a également expliqué que l’évaluation avait coïncidé avec des travaux d’optimisation de la qualité sur l’ensemble du territoire national, ce qui pourrait expliquer certains résultats négatifs.

Airtel, pour sa part, a confirmé les travaux menés sur les routes nationales et a justifié certains résultats par une mise à jour logicielle effectuée sur son réseau du 14 au 20 juin, dans le cadre des améliorations en cours.

Il est important de souligner que cette évaluation s’inscrit dans le cadre légal et réglementaire congolais, notamment les lois n° 9 et 11 portant respectivement sur la réglementation du secteur des communications électroniques et la création de l’ARPCE. Elle répond également aux exigences des cahiers des charges liées aux licences d’exploitation des réseaux 2G, 3G et 4G acquises par les opérateurs.

Cette étude approfondie met en lumière les progrès réalisés par les opérateurs mobiles au Congo, tout en soulignant les nombreux défis qui restent à relever pour assurer une couverture et une qualité de service optimales sur l’ensemble du territoire national. Les mises en demeure servies aux opérateurs devraient les inciter à redoubler d’efforts pour améliorer leurs réseaux au bénéfice des consommateurs.

Antoine Mboussi

Rédaction
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