(BFI) – Pour le 50e anniversaire du Programme élargi de vaccination (PEV), Tchokfe Shalom Ndoula, le secrétaire permanent de ce programme, a accordé une interview à la plateforme numérique professionnelle VaccinesWork le 27 mai dernier. Il a profité de cet entretien pour dresser le bilan du PEV. « Pour nous, en 50 ans, ce sont vraiment des résultats significatifs et nous pensons que le cinquantenaire du PEV a aussi contribué à la baisse de la mortalité infantile et néonatale au Cameroun », a déclaré ce médecin.
Pour atteindre ce résultat, le PEV, en cinquante ans, avoue avoir mené des luttes contre les épidémies en employant la même méthode : associer systématiquement une vaccination soutenue pour maintenir une immunité suffisante pendant longtemps, mais aussi en s’assurant d’impliquer toutes les couches de la communauté, selon les explications de Tchokfe Shalom Ndoula. Ce dernier ajoute que le PEV a aussi misé sur son dispositif de surveillance pour rapidement détecter les résurgences des épidémies sur le territoire national et s’assurer que tous les cas suspects ou confirmés soient pris en charge.
Grâce à ce dispositif, le PEV est aussi parvenu à éradiquer la variole sur le triangle national. Le PEV peut également s’enorgueillir d’avoir éliminé le tétanos néonatal. Le Cameroun a aussi été félicité par la communauté internationale pour avoir stoppé la circulation du poliovirus sauvage, sans oublier le contrôle des maladies comme la rougeole, la fièvre jaune, la diphtérie ou encore la coqueluche, des maladies « qui causaient beaucoup de décès », commente Tchokfe Shalom Ndoula.
Maintenant, le PEV doit faire face à « l’hésitation vaccinale », née avec l’apparition de la pandémie de Covid-19. Beaucoup de Camerounais ne font plus confiance aux vaccins, des hésitations observées au début de cette année avec la campagne de vaccination contre le paludisme. Toutefois, le PEV est convaincu de pouvoir relever ce défi en multipliant les campagnes de sensibilisation.
