(BFI) – Le Port autonome de Douala (PAD) réfléchit déjà sur l’expansion future hors de la zone industrielle de Bonabéri qui assure 95 % du trafic portuaire national camerounais. Cette extension s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur du port à l’horizon 2050.
Avec une superficie de 400 ha et une capacité annuelle de trafic de 15 millions de tonnes de marchandises, le Port Autonome de Douala-Bonabéri (PAD) se trouve déjà réduit. Pour trouver de l’espace, indique le PAD, dès 2030, année du début de cette expansion, il y aura un renouvellement et une réhabilitation des infrastructures et superstructures du port existant. Ainsi, un avant-port sera construit au large de Manoka, dans l’arrondissement de Douala 6, une île située au large de la capitale économique à 35 minutes du petit port de pêche de Youpwé, près de Douala.
C’est ce qu’indique la direction du PAD qui justifie que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son schéma directeur à l’horizon 2050. Un vaste projet de renouvellement et de réhabilitation des infrastructures de cet espace maritime. Selon Lin Onana Ndo, secrétaire général du Port Synthèse «le tirant au niveau du PAD est faible à cause de son ensablement. Or, Manoka est en mer et offre un meilleur tirant pour permettre aux bateaux d’accoster sans difficultés».
A en croire la direction du PAD, ces investissements permettront de transformer ce port en un «pôle d’excellence au cœur du golfe de Guinée», à travers la démultiplication de ses capacités d’accueil. Avec 95 % des échanges (importations et exportations) nationaux, le PAD est leader dans la Communauté Economique et Monétaire de lAfrique Centrale (CEMAC). Il permet également de desservir les États de l’hinterland que sont Tchad et de République centrafricaine.
Le port de Douala est leader dans la zone Cemac. Il permet de desservir les États enclavés du Tchad et de République centrafricaine. Ledit port est doté d’une capacité annuelle de trafic de 15 millions de tonnes de marchandises ; 26 quais d’accostage sur 5,5 km de long ; une superficie de 400 ha ; 7 terminaux spécialisés ; 15 entrepôts ; 65 ha de terre-pleins ; 25 km de voies ferrées et 20 km de routes bitumées.
Omer Kamga