(BFI) – La 6e Réunion du comité de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac se réunit depuis le 20 février 2023 à Brazzaville au Congo. Ces travaux devraient également s’achever sur le choix d’une date pour la prochaine Table ronde en vue du financement du 2e programme de projets intégrateurs dont l’élaboration est elle aussi attendue cette semaine.
Brazzaville, la capitale congolaise, accueille depuis lundi 20 février la 6e Réunion du comité de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Au menu de ces travaux, 5 points à examiner et à vider d’ici au 23 février prochain : faire un état de la mise en œuvre des 11 projets intégrateurs prioritaires, élaborer un 2e programme de projets intégrateurs pour les États membres de la Cemac, élaborer la stratégie de mobilisation des financements dans le cadre de la prochaine Table ronde, adopter le rapport et le relevé des conclusions de la 6e réunion du comité technique de suivi et fixer la date et le lieu de la 7e réunion du comité de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre desdits projets intégrateurs.
Ouvrant les travaux, Jean-Baptiste Ondaye, président du comité de pilotage du Pref-Cemac, n’a pas manqué de reconnaître que la mobilisation des ressources promises est marquée depuis plusieurs mois par les effets de la pandémie de la Covid-19 toujours perceptibles auxquels s’est ajoutée la guerre en Ukraine. Ces deux réalités, a-t-il indiqué, fragilisent la quasi-totalité des économies et rendent plus difficile la réalisation des projets, dont certains connaissent néanmoins de réelles avancées à ce jour. En effet, a relevé le ministre congolais de l’Économie et des Finances, « grâce au suivi constant mené par ce comité technique, avec l’appui déterminant de la Commission de la Cemac, de la BAD, de la BEAC, de la Banque mondiale, et particulièrement de la BDEAC, 70 % des projets intégrateurs présentés à Paris en novembre 2020 ont effectivement démarré. Désormais, les équipes nationales de gestion de 7 de ces projets sont en place. Les premiers décaissements ont été faits au profit des États concernés par la Banque mondiale, la BAD et la BDEAC conformément aux accords de prêt et de don dûment signés et ratifiés par les Parlements nationaux suivant le cas. L’instruction de deux projets sera achevée au cours de cette année et la restructuration de deux autres projets restants en mode PPP est fortement engagée avec le soutien déterminant des Bailleurs de fonds et des Investisseurs publics et privés ».
De nouveaux projets identifiés
Si l’élaboration d’un 2e programme de projets intégrateurs pour les États membres de la Cemac figure parmi les principaux points inscrits au menu de cette Réunion, le Secrétaire permanent du Pref-Cemac a assuré avoir pris de l’avance sur les instructions du président du comité de pilotage. Aussi, la réunion spéciale du comité technique organisée à Brazzaville du 15 au 17 novembre 2022 a-t-elle permis de poser les bases d’ordre méthodologique et stratégique du processus d’identification de nouveaux projets intégrateurs prioritaires de la Communauté pour la période 2023-2028.
«Après examen des projets de la 2e phase du Programme économique régional de la Cemac, des projets inscrits dans les pipelines des partenaires techniques et financiers (Banque mondiale, BAD, BID, BDEAC et FODEC) et qui présentent un gap de financement, des projets présentés par les États membres, et ceux dont les études de faisabilité économique, technique et financière sont financées par le FODEC, soit au total 126 projets, le Comité a identifié de nouveaux projets intégrateurs susceptibles d’être inscrits dans un 2e programme des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac. Ces projets ont été sélectionnés sur la base du caractère intégrateur (au moins deux pays concernés), de leur maturité (étude de faisabilité réalisée, APS et APD disponibles), de leur nature (projets d’investissement, les projets de développement sont déjà pris en compte dans les programmes nationaux des États membres), et de l’intérêt qu’ils présentent au regard des enjeux économiques de la sous-région, des prescriptions des divers Sommets des chefs d’État de la Cemac, du Plan de relance communautaire post-Covid-19 des économies de la sous-région, et enfin de la mise en œuvre rapide et concertée de la Stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cemac», a déclaré le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou.
Placide Ongéné