(BFI) – Le Nigeria prévoit d’augmenter sa production quotidienne de pétrole et de condensats de 60 % pour atteindre 2,7 millions de barils par jour (bpj) d’ici 2027, selon Olu Verheijen, conseiller spécial sur l’énergie du président Bola Tinubu.
L’augmentation proviendra en partie de la production de condensats, ce qui permettra au Nigeria de rester dans les limites de son quota de brut OPEP+ de 1,5 million de bpj tout en démontrant la capacité d’une allocation plus élevée. Cette augmentation est due à l’amélioration de la sécurité autour des sites de production et de transport.
Le Nigeria a produit 1,67 million de bpj en décembre 2024, contre 1,1 million de bpj en 2022, alors qu’il cherche à augmenter ses revenus dans un contexte de difficultés économiques. Le pays est également sur le point de devenir un exportateur net de produits pétroliers raffinés, la raffinerie Dangote augmentant sa production et la suppression des subventions aux carburants attirant de nouveaux investissements dans les raffineries.
Le plan d’expansion pétrolière du Nigeria reflète sa stratégie de stabilisation des recettes fiscales, d’amélioration de la sécurité et de renforcement de sa capacité de raffinage. La suppression des subventions aux carburants a rendu les investissements en aval commercialement viables, suscitant l’intérêt du secteur privé pour les projets de raffinage.
S’il y parvient, le Nigeria pourrait réduire ses importations de carburant et renforcer sa balance commerciale, se positionnant ainsi comme un leader régional de l’énergie. Les quotas de l’OPEP+ limitant la production de brut, l’accent mis par le Nigeria sur la production de condensats et le raffinage pourrait l’aider à maximiser ses revenus sans dépasser les limites de production.