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Le Nigeria édicte une nouvelle loi pétrolière pour attirer les investisseurs

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(BFI) – Une loi pour réguler le secteur pétrolier et gazier a été promulguée le 16 août 2021 par le président nigérian Muhammadu Buhari. Le premier pays producteur de brut d’Afrique veut par cet acte, attirer les investissements étrangers dans son industrie pétrolière mal en point.

Donner un cadre légal et fiscal au secteur nigérian du gaz et du pétrole. C’est l’ambition de cette nouvelle loi pétrolière.  L’instrument permettra notamment via une fiscalité plus encadrée, une meilleure redistribution des richesses, et la transformation en société commerciale de la Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC), compagnie pétrolière nationale réputée être la caisse noire de l’Etat. Le Nigeria produit actuellement environ 1,9 million de barils par jour, ce qui en fait le premier producteur du continent. Les revenus tirés du secteur de l’énergie représentent l’essentiel des ressources en devises, et environ la moitié du budget de l’Etat, selon les autorités.

Une décennie d’attente

Cette loi qui est promulguée seulement maintenant, a été soumise pour la première fois en 2008. Soit 13 ans d’attente, sur la table des deux chambres du Parlement qui l’ont adoptée début juillet 2021. Le projet a plusieurs fois été débattu et réécrit, en raison notamment de désaccords sur ses termes entre le gouvernement et les grandes compagnies pétrolières opérant dans le pays, mais aussi entre l’exécutif et les assemblées précédentes. Le chef de l’Etat, récemment rentré au Nigeria après des examens médicaux à Londres, a promulgué la loi le lundi 16 août 2021, tel qu’indiqué dans un communiqué de la présidence nigériane. Une cérémonie aura lieu ce mercredi 18 août, quand le président sortira de l’auto-isolement, auquel sont soumis les voyageurs revenant de l’étranger dans le cadre des procédures de lutte contre le Covid-19.

Un maillon de l’OPEP mal en point

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Nigeria peine, malgré des réserves gigantesques, à attirer les investisseurs étrangers dans son secteur pétrolier, réputé corrompu et jugé peu productif. Le premier producteur de brut en Afrique est aussi doté d’infrastructures délabrées après 60 ans d’exploitation, sans compter une situation sécuritaire préoccupante. La production de pétrole est concentrée dans le delta du Niger au Sud, depuis sa découverte en quantités commerciales en 1956. Mais les attaques et sabotages répétés de rebelles revendiquant un meilleur partage des ressources ont fait chuter la production. À celà s’ajoute la perte du Naira de 171% de sa valeur sur le dollar, au cours des 10 dernières années, selon des indicateurs de macroéconomie fournis par le pays.

Bouba Yankréo

Rédaction
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