(BFI) – Le Nigeria veut réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers. Une politique qui passe par une amélioration de la capacité de raffinage de brut dont il est le premier producteur en Afrique.
Heineken Lokpobiri, le ministre d’État aux Ressources pétrolières du Nigeria, a annoncé, mardi 8 octobre, que l’État a donné son feu vert à un consortium d’investisseurs sud-coréens en vue de l’installation de quatre nouvelles raffineries à travers le pays. « Une autorisation a récemment été accordée pour inviter au Nigeria un consortium d’investisseurs de Corée du Sud, qui a l’intention d’établir quatre raffineries d’une capacité de 100 000 barils [chacune] dans quatre endroits différents du Nigeria », a-t-il déclaré.
Le ministre n’a cependant pas fourni de détails au sujet des investisseurs concernés et du projet qui, s’il se concrétise, portera à une dizaine le nombre de raffineries dont le pays disposerait. Le Nigeria dispose en effet de raffineries à Warri, à Kaduna, en plus de deux autres à Port Harcourt. À ces installations, pour lesquelles des travaux de réhabilitation sont en cours d’exécution depuis plusieurs mois, s’ajoute la raffinerie du groupe Dangote, qui a une capacité de raffinage de 650 000 barils par jour et a été lancée en début d’année.
L’objectif derrière ces initiatives infrastructurelles est de permettre au pays de rehausser ses capacités de raffinage de pétrole brut dans un contexte de dépendance aux importations de carburants qui pèsent sur la facture énergétique nationale.
Pour faire face à ce défi, qui a coûté à l’État 7 500 milliards de nairas (environ 4,6 milliards de dollars) en 2023, selon les données du Bureau national des statistiques (NBS), le gouvernement compte « accorder des concessions spéciales aux propriétaires de raffineries modulaires, garantissant ainsi leur approvisionnement ». Ceci devrait impliquer une révision de la réglementation pour soutenir les infrastructures liées au raffinage de brut.
Rémy Ngassana