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Le Mobile Money et le fractionnement des actions pour booster l’attractivité de la Bvmac

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Bien qu’elle ait connu une embellie significative après sa fusion avec le Douala Stock Exchange, la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) est toujours loin de refléter les ambitions et le dynamisme qu’on lui prédisait. Certes, la place boursière commune aux 6 pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) compte désormais 6 sociétés cotées sur le compartiment actions, ainsi qu’une capitalisation boursière de 460 milliards, (contre moins de 150 milliards au moment de la fusion des deux bourses, ndlr), mais elle a encore de la peine à attirer les personnes physiques. A titre d’exemple, sur un marché qui compte plus de 60 millions de potentiels investisseurs, seuls 8 512 personnes possèdent un compte-titre. Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac est conscient que malgré quelques avancées significatives, de nombreux efforts doivent encore être menés pour dynamiser la bourse, mais également attirer une palette diversifiée d’investisseurs.

Pour y parvenir, ce spécialiste rompu aux subtilités du marché financier sous régional a d’ores et déjà élaboré son plan Marshall. Il compte notamment s’appuyer sur les services de mobile Money, très prisés par les populations de la sous-région. « Positionner le Wallet comme mode de paiement des actifs financiers cotés. Cela permettra de rendre accessible les actifs financiers cotés en Bourse à une large gamme de population y compris ceux ne disposant que des wallets (mobile money) comme mode de paiement. Nous souhaitons profiter du taux de pénétration du mobile qui est très élevé », a-t-il confié à nos confrères de Sikafinance. L’objectif est simple, permettre à ceux qui ont un compte Mobile money de prendre part à une épargne sur les valeurs mobilières. « Si on réussit cela, nous pensons que les chiffres évoqués plus haut devraient être multipliés par 1000. Nous rappelons aussi que la monnaie électronique bénéficie d’un encadrement juridique de la banque centrale, donc c’est un moyen de paiement qui est sécurisé et qui est transparent », a-t-il ajouté.

Louis Banga Ntolo a également pensé à une réforme qui, au-delà d’attirer de nouveaux investisseurs, pourrait également contribuer à rehausser de manière exponentielle l’achat des actions cotées à la Bvmac. Il s’agit du fractionnement  de la valeur des titres, «pour permettre à ce que des personnes puissent accéder à des actifs de grandes entreprises,  à un prix d’entrée faible», a-t-il précisé. Il faut rappeler qu’à la Bvmac le prix des actions cotées oscillent entre 20 000 Fcfa et 200 000 Fcfa. Des prix qui ne sont pas toujours à la hauteur de toutes les bourses. Toutefois, pour qu’une telle réforme entre en vigueur, il faut au préalable obtenir le quitus des entreprises. Louis Banga Ntolo se propose pour cela de mener des concertations avec ces dernières, afin de faciliter l’implémentation de cette réforme qui, selon lui, participe de l’inclusion financière. Bien que louables, les reformes proposées par la Bvmac doivent encore être approuvées par la de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).

Rédaction
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