(BFI) – Le Royaume dispose de plusieurs atouts pour devenir une plateforme internationale de la logistique énergétique, mais encore faut-il que les investisseurs privés suivent. 300 millions de dollars ont été investis au Maroc ces dernières années dans le stockage de l’énergie.
Un hub de la logistique énergétique mondial. C’est la vocation que le Maroc ambitionne d’avoir dans le secteur énergétique à l’échelle internationale en misant sur plusieurs atouts, à en croire le ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rebbah.
«Le Maroc, de par sa position géographique et ses infrastructures portuaires, peut jouer un rôle important dans le secteur énergétique mondial. Certes, nous sommes un pays importateur d’énergies, mais notre position géographique ainsi que nos infrastructures portuaires feront du Maroc un acteur majeur dans l’amélioration de la sécurité énergétique mondiale et un hub de la logistique énergétique», a souligné le ministre.
Celui qui est également maire de la ville de Kénitra s’exprimait à l’ouverture de la première édition de la Conférence et du Salon international du pétrole et du gaz organisé en partenariat avec l’Organisation arabe des pays exportateurs de pétrole (OAPEC), l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et le Conseil d’affaires maroco-saoudien, Petrolia-Expo Morocco 2020 a pour objectif de promouvoir ce secteur stratégique à travers l’exploration de nouvelles opportunités d’investissement dans ce domaine et la recherche des différentes sources de financement des grands projets. Un énième événement dans lequel s’associe le département de l’énergie pour essayer d’attirer les investisseurs internationaux, que ce soit en amont (exploration et exploitation des hydrocarbures) ou en aval (distribution et logistique énergétiques). Une tâche ardue du fait que les entreprises énergétiques mondiales préfèrent investir dans des pays mieux explorés au potentiel pétrolier confirmé ou dans les grands marchés, et ce, malgré les avantages fiscaux instaurés par le Maroc en faveur de l’industrie pétrolière (cf: www.lavieeco.com: «Exploration pétrolière et gazière : pourquoi le Maroc accorde-t-il autant d’avantages fiscaux»).
Dans son argumentaire de vente de la destination Maroc en tant que hub de la logistique énergétique, Aziz Rebbah a rappelé que le Maroc s’est hissé de la 83e place en 2004 à la 17e place dans le classement de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en matière de connectivité maritime.
Selon lui, le Royaume pourra figurer parmi le top 10 de la scène maritime internationale grâce à son infrastructure portuaire, notamment le nouveau port de Dakhla Atlantique, le port de Nador West Med ainsi que celui de Tanger Med.
Autre atout du Maroc : sa stratégie énergétique nationale lancée en 2009 qui s’appuie sur un modèle énergétique basé sur la diversification des sources d’approvisionnement en énergie et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation électrique nationale, ainsi que l’efficacité énergétique et le respect de l’environnement.
Le cador du PJD a également exposé les efforts déployés par le Maroc en matière de réformes et d’investissements dans le secteur des énergies, notamment ceux relatifs à la distribution et le stockage d’énergie. En effet, les investissements dans le stockage ont atteint, à ce jour, plus de 300 millions de dollars, d’après lui.
De son côté, le ministre du pétrole, de l’électricité et de l’eau du Koweït et président de Kuwait Petroleum Corporation (KPC), Khalid Ali Mohammad Al-Fadel, s’est félicité des relations historiques liant le Maroc et le Koweït, soulignant que le Royaume a franchi d’importants pas dans le domaine pétrolier, notamment en termes d’exploration et d’extraction de pétrole et de gaz, ce qui lui permettra, eu égard à sa position géo-stratégique entre l’Europe et l’Amérique, de jouer un rôle prometteur dans l’avenir, notamment en matière d’exploration de gaz, nerf de l’industrie future.
Pour sa part, le président du Conseil d’affaires maroco-saoudien, Ali Hussein Borman, a relevé que l’organisation de cette conférence témoigne des opportunités d’affaires qu’offre le Royaume grâce à son positionnement stratégique, mettant en avant le rôle du conseil dans le développement des relations économiques entre le Maroc et l’Arabie Saoudite. Ce rendez-vous de trois jours a prévu la création d’une plateforme de rencontres et d’échanges réunissant les différents acteurs publics et privés, experts, décideurs politiques et investisseurs venus des quatre coins du monde. Un programme d’animations a accompagné cet événement avec des conférences et des tables rondes animées par des experts nationaux et internationaux pour débattre des problématiques énergétiques aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.